Remettre les pendules à l'heure Mise à jour de quatre plaques sur l'histoire des Noirs

J'aimerais vous parler de Solomon Moseby. En 1837, Solomon Moseby s'est réfugié à Niagara pour échapper à l'esclavage au Kentucky. Lorsque son extradition vers les États-Unis a été approuvée, les membres de la communauté de Niagara se sont mobilisés pour protester contre son retour à l'esclavage et pour protéger les droits des Noirs au Canada. Ils ont réussi à faire obstacle à son expulsion tandis qu'il s'échappait. Il s'agit d'une histoire complexe et fascinante qui a contribué à l'établissement des politiques canadiennes d'extradition et d'asile, qui sont toujours en vigueur aujourd'hui. L'histoire de Solomon Moseby était enfouie dans une plaque commémorant le palais de justice de Niagara, qui n'existe plus. Nous avions déjà décidé que la plaque devait être revue et remplacée et, en prenant en compte les recherches et le texte, nous avons décidé que le palais de justice n'était pas le point central de l'histoire. La véritable histoire était celle de Solomon Moseby.

Il s'agit de l'une des quatre plaques provinciales commémorant l'histoire des Noirs en Ontario qui seront dévoilées le 28 avril pour remplacer des plaques qui, selon nous, nécessitaient de nouvelles recherches et de nouveaux points de vue, ainsi qu'un examen approfondi de la terminologie. Nous avons demandé aux historiennes Natasha Henry et Adrienne Shadd d’effectuer de nouvelles recherches sur ces sujets et de travailler avec nous pour créer de nouveaux textes de plaque pour L’établissement Buxton, L’établissement Wilberforce, le Lieu de sépulture de l'église baptiste de Niagara ainsi que L’affaire Solomon Moseby, 1837. Ce sont toutes des histoires importantes pour lesquelles vous trouverez l’historique des plaques provinciales ici.

Le Programme des plaques provinciales joue un rôle important. Les plaques servent de points de repère, protègent des lieux, éduquent et sensibilisent, partagent des histoires et suscitent l'intérêt. Elles sont présentes dans chaque région de la province. Cependant, le programme - qui existe depuis maintenant sept décennies – comporte des faiblesses. Notre compréhension du patrimoine ontarien s'est élargie grâce à de nouvelles recherches, notamment l'évolution de la terminologie et le partage et la valorisation de nouvelles perspectives.

Il nous reste encore beaucoup de pain sur la planche. Nous avons examiné nos propriétés et nos collections d'un même œil critique, et nous avons l'occasion - en fait, la responsabilité - de raconter les histoires de l'Ontario d'une manière équitable et honnête. J'espère que vous vous joindrez à nous dans le cadre de la mise en œuvre de ces initiatives. Si vous en avez la possibilité, songez à soutenir ce travail important en faisant un don.

Pour lire une description plus détaillée de nos travaux relatifs à cette plaque et de la révision générale du point de vue historique effectuée par la Fiducie, consultez « Questions de patrimoine ».