Mise à jour #5 | 17 March 2020
Communiqué d'information COVID-19
MISES À JOUR DU COMITÉ CONSULTATIF DE MÉDECINE SPORTIVE :
A u 17 mars, le nombre de cas confirmés de COVID-19 s'élevait à plus de 183 000 dans le monde, dont environ 80 000 ont récupéré et plus de 7 100 sont morts. Les plus importantes hausses de cas continuent d'être enregistrées en Europe, notamment en Italie, en France, en Allemagne et en Espagne. Cent soixante et un pays ont signalé des cas de COVID-19. L'OMS a déclaré la COVID-19 comme étant une pandémie.

Au Canada, les chiffres sont en hausse, avec plus de 440 cas confirmés, dont 4 décès dans une maison de soins infirmiers en Colombie-Britannique et un décès en Ontario. L'Agence de la santé publique du Canada affirme toujours que le risque global d'infection au Canada est faible, mais le pays tout entier doit travailler ensemble pour « aplatir la courbe épidémique » (ralentir le taux de transmission afin qu'à son maximum, la charge de cas ne dépasse pas la capacité de notre système de santé).

Les conseils très fermes qui existent déjà sur l'importance de l'hygiène des mains et du visage et de la « distanciation sociale » tiennent toujours.
 
Mise à jour des recommandations du gouvernement du Canada:
  • Tout voyage non essentiel à l'extérieur du Canada doit être évité.
  • Tous les Canadiens actuellement à l'étranger sont priés de revenir au Canada le plus rapidement possible.
  • Tous les voyageurs qui reviennent de n'importe quelle destination, y compris des États-Unis, sont tenus de s'isoler pendant 14 jours à compter de la date de leur retour (voir l'infographie ci-dessous pour des informations spécifiques sur ce qu'implique l'isolement volontaire).
  • Les frontières canadiennes sont désormais fermées, sauf pour les citoyens canadiens, les résidents permanents et les citoyens américains.
  • Si vous présentez des symptômes (fièvre, toux, écoulement nasal, mal de gorge) au moment de monter à bord d'un avion pour rentrer au Canada, vous ne serez pas autorisé à prendre le vol.
  • Les compagnies aériennes réduisent leur capacité et les vols (par exemple, Air Canada fonctionne à 50 pourcent de sa capacité normale), de sorte qu'il peut être difficile de revenir au Canada plus tard.
  • À partir du 18 mars, les arrivées internationales par avion (à l'exception des États-Unis, des Caraïbes et du Mexique) ne passeront plus que par Toronto, Montréal, Calgary ou Vancouver.
  • Le dépistage est accru et des conseils sur l'isolement volontaire sont donnés dans tous les aéroports (voir le lien infographique ci-dessous).
  • Tous les Canadiens sont priés de rester à la maison et de travailler depuis leur domicile, de pratiquer la distanciation sociale (2 m de distance) si possible.
 

Sports et instituts:
  • Le CIO demeure déterminé à ce que les Jeux de Tokyo se déroulent dans les délais impartis et s'occupe du système de qualification par l'intermédiaire des fédérations sportives internationales.
  • Voir le communiqué du CIO
  • Les épreuves de qualification et de sélection pour Tokyo 2020 continuent d'être annulées.
  • Le CIO et le CIP travaillent avec les fédérations sportives internationales pour mettre au point des processus de qualification alternatifs équitables.
  • L'INS, l’ICSO, l’ICSC, l’ICSP, le CCSS, le CCSM et le CCSA sont tous fermés. De nombreux membres du personnel font du télétravail. Contactez votre institut ou centre régional par courriel pour plus de détails.
  • Athlétisme Canada a fermé ses centres de l'Est et l'Ouest le 16 mars 2020.
  • Un cas positif a été confirmé lors de la Coupe du monde de ski de fond à Québec. Il s'agissait d'un athlète international qui s'est immédiatement isolé à son arrivée, mais il a été conseillé aux membres de l'équipe canadienne de s'isoler pendant 14 jours après avoir quitté Québec.
  • Comme indiqué précédemment, les athlètes ne devraient pas consulter un médecin des cliniques des ICS pour des problèmes respiratoires (toux, fièvre, écoulement nasal, maux de gorge). Consultez les autorités locales de santé publique ou les médecins en chef par téléphone ou par courriel pour discuter du traitement, de l'isolement ou du besoin de dépistage.
  • Au cours des 48 dernières heures, de nombreuses fermetures et restrictions ont été imposées aux rassemblements publics, aux restaurants, aux bars, aux casinos, aux gymnases, aux bibliothèques, etc. dans tout le pays. Cela varie d'une région à l'autre. Pour plus de détails et de précisions, consultez les liens des provinces ici (LIENS DES PROVINCES) ou les liens de votre propre ville
 
Milieu d’entraînement :
  • Les ONS doivent empêcher les athlètes, les entraîneurs et le personnel présentant des symptômes d'assister aux entraînements.
  • Les avis médicaux recommandent de s'isoler en restant chez soi et en évitant les rassemblements de masse et les transports publics. L'entraînement à l'extérieur (par exemple la course à pied) est autorisé dans l'isolement ; il faut éviter les rassemblements sociaux ou les groupes d'entraînement.
  • Un espacement de 2 mètres ou plus pour les athlètes en exercice (équivalent à 4m2 = 45pi2 de surface au sol par athlète dans les espaces intérieurs) est recommandé et devrait être adopté par les ONS en termes d'espacement des athlètes et des équipements.
  • Si les installations d'entraînement sont encore accessibles, les ONS devraient vérifier auprès des services de nettoyage des installations les liquides de nettoyage utilisés et l'amélioration des pratiques afin de garantir une efficacité optimale des produits et de s'assurer que le nettoyage est axé vers les surfaces fréquemment touchées par les mains plutôt que vers les sols et les murs, etc.
  • Les ONS devraient revoir attentivement les entraînements dans les lieux publics qu'ils ne peuvent pas contrôler afin d'améliorer les pratiques d'hygiène ou l'espacement social approprié pour les athlètes. Ils devraient envisager l'utilisation en dehors des heures d'achalandage et leur implication en ce qui concerne le nettoyage.
 
Santé mentale:
  • Il est important de s'occuper de la santé mentale des athlètes dont l'entraînement ou la qualification pour les Jeux d'été de 2020 ont pu être interrompus par cette pandémie.
  • Les athlètes peuvent contacter par courriel des professionnels de la santé mentale ou des consultants en performance mentale auprès de leur ONS ou des instituts régionaux.
  • Veuillez consulter le lien infographique de Plan de match ci-dessous pour des conseils supplémentaires.


UNE MISE À JOUR SERA FOURNIE TOUTES LES 48 HEURES À 16H00 HNE.
Liens actualisés du gouvernement du Canada et de l'OMS
Avis aux voyageurs
Tous les pays recommandent de ne pas voyager et exigent une auto-isolation de 14 jours à leur retour.
Autres questions:
Pour obtenir de plus amples renseignements sur le COVID-19 communiquez avec le médecin en chef ou le médecin de l'équipe de votre ONS, ou des médecins en chef du Comité consultatif de la médecine du sport.

MISES À JOUR PRÉCÉDENTES
Généralités
Ce message commun provient du Comité consultatif de la médecine du sport (mené par À nous le podium), composé de médecins en chef du Comité olympique canadien, du Comité paralympique canadien et du réseau des instituts du sport olympique et paralympique du Canada (RISOP). Il a pour but de guider la prise de décision des organismes nationaux de sport (ONS) en ce qui concerne les déplacements pour les compétitions au Canada et à l'étranger. Les sources d'information proviennent des sites web de l'Organisation mondiale de la santé, du gouvernement du Canada et de l'Australian Institute of Sports . D'autres références sont énumérées dans ce document. Cet avis sera mis à jour régulièrement et distribué aux ONS et aux autres partenaires du sport de haut niveau.

L'épidémie de maladie respiratoire grave liée au nouveau coronavirus (COVID-19) continue d'avoir des répercussions de plus en plus importantes au niveau international. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) fournit des mises à jour régulières qui guident nos recommandations. Les dernières déclarations de l'OMS sur la flambée de la maladie provoquée par le coronavirus (COVID-19) sont disponibles sur le site de l'OMS.

Le COVID-19 est un virus de la famille des coronavirus. Les coronavirus de cette famille sont responsables de maladies qui vont du simple rhume à des maladies plus graves comme le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS-CoV) et le syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS-CoV). Le COVID-19 est un nouveau virus et les responsables de la santé sont donc encore en train d’en apprendre davantage sur son incidence et sa gravité. À l'heure actuelle, il semble provoquer une maladie similaire à la grippe, les signes les plus courants de l'infection étant la fièvre, la toux et l'essoufflement. Dans les cas graves, les patients peuvent développer une pneumonie, une détresse respiratoire grave, une insuffisance rénale et la mort.
Épidémiologie: les statistiques
Les rapports provenant de Chine indiquent qu'avec le COVID-19:
  • 1% ne présentent aucun symptôme
  • 81% ont des symptômes légers
  • 14% présentent des symptômes graves qui les amènent à s'absenter du travail ou à se rendre à l'hôpital
  • 5% présentent des symptômes graves qui entraînent leur admission en soins intensifs, dont un taux de mortalité de 2,3 %.
  • Le taux de mortalité est le plus élevé chez les personnes âgées et les personnes souffrant d'autres problèmes médicaux.
  • L'estimation du risque pour les athlètes (c'est-à-dire plus jeunes et en meilleure santé) serait similaire à celle du risque pour le personnel de la santé ; taux de mortalité de 0,3%

Article disponible en anglais seulement :

[ Wu et McGoogan JAMA 2020-02-24; Caractéristiques et leçons du COVID-19 en Chine ]

Au Canada, le nombre de cas est peu élevé. À l'heure actuelle, le risque de contracter le COVID-19 au Canada est très faible.
Évolution clinique
Il semble que le COVID-19 soit plus contagieux que le virus de la grippe typique. 
Le virus se transmet principalement par les gouttelettes respiratoires expulsées par le nez ou par la bouche lorsqu’une personne tousse ou éternue. Les personnes qui présentent des symptômes sont plus susceptibles de propager la maladie que celles qui en sont atteintes mais qui ne présentent pas de symptômes. Des recherches sont en cours pour déterminer s'il existe d'autres modes de transmission possibles, comme les matières fécales ou l'air.

La période d'incubation estimée (temps entre l'exposition initiale et l'apparition des symptômes) est de 1 à 14 jours, mais est d'environ cinq jours en moyenne. Les symptômes peuvent persister pendant plus de trois semaines, bien que la durée de la maladie soit très variable.
Prévention
Les recommandations pour se protéger et prévenir la propagation de cette maladie sont de se laver fréquemment les mains et de se couvrir le nez et la bouche lorsqu'on tousse. Essayez de tousser ou d'éternuer dans votre bras, loin des autres, ou dans un mouchoir en papier (à jeter dans les toilettes). Lavez-vous les mains immédiatement après avoir toussé ou éternué. Vous devez éviter tout contact étroit avec toute personne présentant des symptômes de maladie respiratoire.

Les recherches sur les infections respiratoires au sein d'équipes sportives en déplacement suggèrent que le mode de propagation le plus probable se produit au sein d'une équipe , plutôt qu'à partir de sources externes. Lorsqu'un membre malade rejoint l'équipe, les infections peuvent se propager facilement en raison d'un contact physique étroit et fréquent entre les membres de l'équipe (Valtonen et al , 2019). Il faut envisager de retarder les déplacements des membres de l'équipe qui sont malades.
Que faire si vous pensez avoir le COVID-19
Comme les premiers symptômes du COVID-19 sont similaires à ceux d'autres maladies respiratoires, si vous présentez l'un des symptômes courants (fièvre, toux et essoufflement), vous devez contacter le bureau de votre médecin et prendre rendez-vous pour une consultation.

Traitement:
Pour l'instant, il n'existe pas de traitement spécifique pour le COVID-19. Les objectifs de la prise en charge médicale sont d'identifier d'autres causes de maladie traitables (comme la grippe), de gérer les complications éventuelles du COVID-19 et de fournir des conseils sur la manière de minimiser la transmission à partir des cas connus.

Des efforts sont déployés au niveau international pour produire un vaccin et pour déterminer si les médicaments antiviraux actuellement disponibles sont efficaces et sûrs. Une mise à jour devrait être publiée au milieu de l'année 2020. Un vaccin prendra probablement plus de temps car il devra passer par des essais cliniques plus longs pour confirmer sa sécurité et son efficacité.
Voyager pour participer à des manifestations sportives
Nous vous recommandons de consulter les conseils aux voyageurs du gouvernement du Canada à l'adresse suivante: Maladie à coronavirus (COVID-19) : Conseils aux voyageurs

En avion:
La vigilance est de mise en ce qui concerne l'hygiène des mains et du visage. Restez hydraté.

Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (European Centre for Disease Prevention and Control (ECDC)- disponible en anglais seulement) a publié des recherches sur le risque de contamination par des maladies infectieuses à bord des avions . Bien qu'il n'existe actuellement aucune donnée sur le risque de transmission du COVID-19 pendant un voyage en avion, on a analysé le risque lié à des maladies similaires, comme la grippe et le SRAS. Le ECDC a conclu que les données disponibles pour évaluer le risque de transmission de la grippe à bord d'un avion ne sont pas de qualité suffisante. La transmission du SRAS a été documentée lors de voyages en avion, la transmission se produisant très probablement chez les personnes gravement malades ou chez celles dont l'état se détériore rapidement, généralement dans la deuxième semaine de leur maladie.

Au retour d’un voyage:
Les autorités de santé publique recommandent une combinaison d'autosurveillance et d'auto-isolement au retour d'un voyage international; les conseils spécifiques de chaque autorité provinciale et territoriale peuvent varier selon les régions visitées et se trouvent dans le tableau ci-dessus.

Les athlètes et les entraîneurs présentant actuellement de la fièvre, de la toux ou de l’essoufflement devraient retarder leur vol et demander un examen médical. Si des symptômes apparaissent pendant votre vol, vous devez en informer les agents de bord, mettre un masque facial P2 ou N95 et demander un examen médical dès que possible à l'arrivée.

Masques faciaux:
Les masques faciaux sont plus efficaces pour prévenir la transmission lorsqu'ils sont portés par des personnes malades . Si vous êtes en bonne santé, les masques ne doivent être portés que par les personnes qui sont en contact étroit avec des personnes malades (c'est-à-dire recommandés pour les professionnels de la santé). Pour être efficaces, les masques doivent être ajustés correctement. Une bonne ressource ( disponible en anglais seulement ) est le site web australien sur la santé Australian New South Wales Health ( comment ajuster un masque facial ). Vous pouvez aussi consulter le lien suivant en français https://www.youtube.com/watch?v=Igyw9ZZyS_w
Considérations pour les athlètes, les entraîneurs, les organisations sportives et les organisateurs d'événements
Athlètes et entraîneurs:
Avant de se rendre à l'étranger pour des camps d'entraînement et des compétitions
  • Les risques associés aux voyages et aux compétitions varient en fonction de multiples facteurs, notamment le lieu, l'âge et l'origine des participants, les lieux de compétition à l'intérieur ou à l'extérieur et les sports de contact ou sans contact. Consultez le médecin de votre équipe, le médecin en chef de votre ONS ou le médecin chef de votre institut du sport pour obtenir des informations détaillées sur ces questions.
  • Prenez rendez-vous avec le médecin de votre équipe ou votre médecin habituel avant le départ pour vous assurer que vos vaccinations sont à jour et que vous aurez suffisamment de vos médicaments habituels, avec la documentation correspondante, pour la durée totale de votre voyage et au moins une semaine supplémentaire. Pour être efficaces, les vaccins doivent être administrés bien avant le voyage.
  • Les conseils aux voyageurs changent fréquemment. Consultez régulièrement les Conseils de santé aux voyageurs du gouvernement du Canada avant votre départ, ainsi que le ministère de l'immigration du pays où vous vous rendrez ensuite.
  • Il est préférable de disposer de plans de voyage en cas d'urgence, avec la possibilité de changer de vol si nécessaire.
  • Il n'est pas nécessaire de modifier vos exercices ou votre entraînement si vous vous sentez bien, ni de porter un masque en public.

Organismes nationaux du sport (ONS):
  • Lorsque les ONS ont à se rendre dans des endroits à haut risque, il est recommandé de faire voyager le médecin de l'équipe avec l'équipe. Il ne faut pas s'attendre à ce que d'autres professionnels de la santé coordonnent ou fournissent des soins médicaux.
  • Il est recommandé de souscrire une assurance voyage adéquate pour votre équipe, sur laquelle vous pourrez compter en cas d'évacuation médicale.
  • Lors de la planification des camps d'entraînement, il faut tenir compte de facteurs tels que la facilité d'accès aux ressources médicales et la prévalence des taux d'infection dans les pays voisins.

Manifestations sportives au Canada:
  • Il y a eu très peu de cas de COVID-19 diagnostiqués au Canada. Rien n'indique actuellement que les organisateurs d'événements doivent retarder ou reporter les manifestations sportives au Canada.
  • Pour les athlètes internationaux qui se rendent au Canada pour participer à des compétitions, seul le gouvernement du Canada devrait fournir des détails sur les restrictions de voyage actuellement en vigueur. Tous les voyageurs qui présentent des symptômes de fièvre, de toux et d'essoufflement devraient se faire conseiller une évaluation médicale.
  • Les rassemblements populaires et les manifestations sportives peuvent poser des problèmes supplémentaires de contrôle des infections en général. Si votre événement suscite des inquiétudes, veuillez en discuter avec votre médecin en chef qui peut vous aider à mettre en place des stratégies d'atténuation des risques en collaboration avec votre service local de santé publique, le cas échéant.
Autres ressources: