Dans un village, le médecin, le pharmacien, le thérapeute font partie du paysage, et l'infirmière est bien souvent celle qui se tient au plus proche de la souffrance humaine. Elizabeth est une infirmière auxiliaire au Québec qui a toujours été interpelée et passionnée par le «prendre soin» des personnes souffrantes, que ce soit dans son milieu professionnel ou dans son Église locale, l'Église 180 (ACM). C’est lors d'un de ses premiers cours à l'ETEQ sur les soins pastoraux qu'elle redécouvre cette pratique du soin éclairée de la sollicitude du Christ des Évangiles.
Que ce soit envers la veuve de Nain (Luc 7.13), la femme courbée (Luc 13.12) ou Zachée dans l’arbre (Luc 19.5), Jésus, dans un premier temps, voit et porte attention sur les besoins des personnes autour de lui : en se rendant dans la maison de Pierre il voit la belle-mère de celui-ci, couchée, fiévreuse (Mat 8.14).
Au-delà de reconnaître la souffrance des gens, le Christ va, dans un deuxième temps, s'approcher et chercher à répondre aux besoins. Il prend en charge la personne : en voyant la belle-mère de Pierre, il s'approche d'elle et touche sa main (Mat 8.15).
Jésus répond, alors, de manière concrète à la souffrance d’autrui en prenant soin. Il agit et met en œuvre ce qu’il est et ce qu’il a à sa disposition pour guérir la belle-mère de Pierre.

Enfin, la sollicitude de Jésus répond aux besoins de la personne qui a reçu le soin: la belle-mère est guérie, la fièvre la quitte et elle reprend le cours de sa vie dans une attitude de reconnaissance.
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