"Je n'ai jamais vu des conditions si désastreuses, les gens ici sont désespérés ! Il faut que les attaques cessent immédiatement pour que les médecins puissent soigner les innombrables blessés. Il y a des enfants qui meurent parce qu'ils ne peuvent pas recevoir de soins médicaux. Nous avons besoin d'une action immédiate !"
a déclaré le Dr. Baha Mahameed, médecin de l'UOSSM à Deraa.
Le nombre de déplacés continue d'augmenter de façon spectaculaire alors que les bombardements continuent sans relâche. Depuis le 19 juin, 212 personnes ont été tuées et plus de 500 autres blessées, dont beaucoup sont des femmes et des enfants.
L'UOSSM appelle à la fin immédiate de l'action militaire à Deraa et met en garde contre la catastrophe imminente qui se joue dans les camps de réfugiés qui pourraient bientôt atteindre les 500 000 personnes. L'UOSSM félicite la Jordanie pour l'accueil d'un grand nombre de ces réfugiés. Néanmoins, nous demandons à la Jordanie de continuer ses efforts et d'ouvrir ses frontières afin d'accueillir les personnes qui fuient désespérément et qui risquent fort de mourir si nous ne faisons rien. Nous appelons les ONG, l'ONU et la communauté internationale à soutenir pleinement les efforts déployés par la Jordanie et à l'alléger de cet énorme fardeau.
L'UOSSM a perdu trois membres de son personnel la semaine dernière et huit installations médicales ont été attaquées et mises hors service, y compris le centre de santé primaire de l'UOSSM à Busr Al Harir.
Le 21 juin, Maysoun Harbat, une sage-femme de l'UOSSM, a été tuée avec sa fille à Deraa suite des bombardements. Son autre fille a également été gravement blessée. Le 25 juin, Abdulhadi Al Hariri, ambulancier de l'UOSSM, a été tué par une frappe aérienne alors qu'il tentait d'évacuer une victime blessée des lieux d'une attaque. Il était bénévole auprès de l'UOSSM et des Casques blancs et laisse derrière lui cinq enfants. Enfin, le 27 juin, Yusuf Ayyash, un employé de l'UOSSM, a été tué dans une attaque avec sa femme et sa fille.