Au cœur de l'enfer à Ghouta : l'UOSSM sonne l'alerte sur la situation de famine de la ville assiégée
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Le week-end dernier, le petit Oubaida, à peine âgé d’un mois, mourrait de malnutrition et la petite Sahar Dofdaa, 34 jours, transportée en urgence par ses parents à l’hôpital de Hamouria, une localité de la Ghouta est décédée de malnutrition aiguë sévère ce dimanche. Apparaissant squelettique, les côtes saillantes, la petite fille n’a pas pu être sauvée à temps, faute de consommables médicaux et denrées alimentaires sur place. A son arrivée, elle a été pesée : à peine 1,9 kg ! Une tragédie qui touche les enfants comme les adultes : sa mère était elle-même sous-alimentée et dans l’incapacité de l’allaiter.
La Ghouta orientale, zone assiégée de la banlieue de Damas depuis près de 5 ans, est aujourd'hui un lieu de mort pour ces centaines de milliers d'habitants, laissant les populations avec un accès limité à la nourriture, aux médicaments et à l'eau potable. Les médecins de la Ghouta avec qui nous sommes en contacts réguliers, sonnent l'alerte. Il est impératif qu'une aide humanitaire puisse être acheminée à l'intérieure de la zone au risque d'un désastre humanitaire.
Un ancien adage syrien disait
« Personne ne meurt de faim en Syrie »,
ce n'est malheureursement plus le cas aujourd'hui.
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On estime à 367 000 le nombre de civils dans la zone assiégée, où les bombardements sont constants et l'accès aux soins plus que limité. La plupart des familles vivent sous le seuil de pauvreté et survivent face aux prix exorbitants des denrées alimentaires. Le lait pour les nourrissons est trop cher et les jeunes mamans, elles-mêmes en sous-nutrition, ne peuvent pas nourrir leurs enfants.
UNE PÉNURIE EN CONSOMMABLES MÉDICAUX FATALE POUR LA POPULATION
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En parallèle, le manque grave de moyens médicaux, dont les prix ont flambé depuis le début du siège, ne fait qu’aggraver la situation. Mohammed (sur la photo à gauche), un nourrisson d’un jour qui souffrait d'une atrésie de l’œsophage nécessitant une intervention chirurgicale complexe, a été hospitalisé samedi dans l'un des centres médicaux de la Ghouta Est. Il a survécu à sa chirurgie qui a duré plus de 2 heures, sous la supervision d’une équipe médicale spécialisée qui suivait la procédure en ligne depuis l’étranger et devait être placé dans l'unité de soins intensifs de l’hôpital.
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Malheureusement, cela n’a pas été possible à cause du manque de médicaments nécessaires à la poursuite de son traitement. N’ayant pas pu obtenir ces médicaments, Mohammed est décédé. En août dernier, nous vous parlions également du
petit Kinan, âgé de six mois et souffrant d'une leucémie,
qui n'a pas pu être soigné faute de traitements appropriés.
Le centre de cancérologie et du sang Rahma, a signalé la mort de plusieurs personnes atteintes de maladies du sang et de cancers, dont une majorité sont des femmes et des enfants, privés de l’aide humanitaire coincée aux portes de la zone assiégée. Une difficulté d'accès aux soins qui touchent également les adultes atteints de maladies cardiovasculaires, de diabètes, de problèmes rénaux et d’autres maladies chroniques et dont la situation de santé se détériore peu à peu. Et l’incertitude demeure quand à leur guérison, une sortie de crise étant pour le moment loin d’être envisagée.
L’UOSSM, qui soutient le service de soin intensif de l’hôpital Douma, ainsi que plusieurs autres organisations humanitaires sur place, mettent tout en œuvre pour faire face à ces pénuries médicales mais ces efforts sont insuffisants face au nombre toujours plus grand de victimes qui nécessitent chaque jour de traitements et de soins de santé. Nous sommes devant une crise humanitaire massive qui ne cesse de s’aggraver.
DES CHIFFRES ALARMANTS SUR LA SITUATION MÉDICALE À GHOUTA
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Depuis le début du siège, 50 000 personnes ont été blessées, dont 5000 garderont des séquelles à vie et 18 000 autres ont été tuées. 40 centres de santé et plusieurs hôpitaux sont complètement détruits. 252 personnes sont actuellement en état critique et nécessitent une intervention médicale immédiate en dehors de Ghouta. Il y a une pénurie de vaccins pour la tuberculose, la rougeole et d'autres vaccins élémentaires. La rougeole qui a d'ailleurs fait une nouvelle victime hier matin à la Ghouta Orientale où 25% des enfants ne sont pas vaccinés contre cette maladie extrêmement contagieuse. Le personnel et le matériel médical sont en trop faible nombre : la région manque cruellement d’ambulancier et d’outils d’anesthésie et de chirurgie.
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Un chirurgien travaillant à la Ghouta déclarait :
"Nous sommes submergés par toutes ces tragédies. Au sein de notre centre obstétrique, nous manquons de sutures chirurgicales, que nous empruntions jusqu'à présent à d'autres centres, mais maintenant, ils sont aussi en rupture de stock... Nous devons utilisés des sutures périmées ou en nylon pour suturer des opérations cardiaques".
Dr. Ziad Alissa, président de l'UOSSM France, a déclaré :
"Nous demandons à la communauté internationale de se mobiliser pour que cesse le siège qui opprime la Ghouta et qu'un accès humanitaire sécurisé soit mis en place par l'ONU. Des milliers de vies sont en jeu. La mort de ces enfants doit nous alerter. Comme toujours, ils paient les premiers le prix de la guerre".
Dans ce contexte, il est plus que jamais primordial de soutenir les soignants et les populations en Syrie. L'UOSSM est mobilisé à travers
la pétition du Pr Raphael Pitti
qui a réunit plus de 150 000 signatures en quelques semaines.
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L'UOSSM organise son premier
grand dîner de gala caritatif
au profit de nos actions médicales en Syrie auprès des médecins, des hôpitaux, des victimes du conflit en Syrie,
dans les prestigieux salons Vianey. Une belle soirée en perspective pour faire rayonner la solidarité et l'espoir en Syrie !
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La soirée,
animée par Samira Ibrahim
, journaliste de radio et télévision, sera ponctuée par plusieurs temps forts :
- Exposition
- Vidéo de réalité virtuelle dans un hôpital
- Retour des bénéficiaires
- Spectacle avec Kamel le Magicien
- Performances artistiques
- Dîner gastronomique concocté par le Chef Mohammad Elkhaldy
UN REPAS AUX SAVEURS SYRIENNES AVEC LE CHEF MOHAMMAD ELKHALDY
Pour ce premier dîner de gala, nous aurons l'honneur d'un repas gastronomique avec l'excellent chef syrien
Mohammad Elkhaldy
qui a participé au Refugee Food Festival et a assuré la restauration du défilé de mode de Kenzo à l'occasion de la Semaine de la Mode à Paris. Nous avons voulu mettre en valeur ce chef à l'histoire extraordinaire, parti de Syrie avec sa famille, réfugié en France à découvrir lors de notre dîner de gala.
POUR FINANCER NOS ACTIONS
Durant le repas, les convives pourront participer à la vente aux enchères dont l’ensemble des bénéfices permettront de financer les actions de l’association. Parmi les lots :
- Une toile de l’artiste calligraphe Anissa Lahlaloum
- Une toile du graffeur Shuck 2, pilier du street art français
- Une photographie du grand reporter syrien Zakaria Abdelkafi, photographe au coeur de la guerre en Syrie
- Une photographie d'Ammar Abd Rabbo, artiste photojournaliste franco-syrien
- Un dîner en compagnie du Pr. Raphaël Pitti, spécialiste de médecine de guerre et du Dr. Ziad Alissa, président de l'UOSSM France, qui ont réalisé plus de 25 missions humanitaires en Syrie
- Un voyage humanitaire auprès de nos centres de santé en Turquie
Et bien d'autres lots à découvrir !
Les places sont disponibles en ligne sur le site du gala :
gala.uossm.fr
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L’UOSSM, Union des Organisations de Secours et Soins Médicaux est une organisation humanitaire médicale française et internationale dont la mission est d’apporter secours et soins médicaux aux populations affectées par le conflit en Syrie, sans aucune considération pour leur nationalité, leur origine ethnique, leur sexe, leur religion ou leur affiliation politique. Crée en 2012, l’UOSSM a déployé son action autour de cinq programmes majeurs en Syrie pour accompagner et soutenir le personnel soignant, les victimes civiles et les malades au quotidien : la construction et le soutien d’hôpitaux, la mise en place de centres de soins primaires, de centres de soutien psychologique et de santé mentale, la formation du personnel médical et la recherche médicale. L’UOSSM soutient plus de 120 hôpitaux et plus de 200 centres de santé à travers toute la Syrie.
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Contact Presse :
Jehan Lazrak-Toub, responsable de communication
0788389597
09 77 19 77 51
responsable.communication@uossm.fr
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