Le nautisme en Tasmanie a ralenti considérablement au cours de notre hiver actuel. Bien que certaines personnes s’aventurent toujours sur l’eau pour pêcher le thon, récolter des pétoncles à la plongée ou prendre part à l’une ou l’autre des quelques courses qu’organisent les clubs nautiques, la plupart des gens profitent de l’occasion pour faire l’entretien de leurs bateaux.
J’ai récemment fait une présentation, soit au Sommet international de la sécurité nautique et aquatique (aussi connu par son acronyme anglais IBWSS) qui avait lieu à Little Rock (Arkansas, É.-U.). C’était un excellent congrès et c’était sympathique de renouer entre autres avec Michelle Maruk de Transports Canada. J’avais fait sa connaissance la dernière fois que j’étais au Canada, pour le Symposium du CCSN à Victoria (C.-B.). À l’IBWSS, il y avait de très bons conférenciers sur une foule de sujets y compris sur la fondation Waves of Hope (Vagues d’espoir). C’était une présentation émouvante mais le programme offre tellement à ceux et celles qui ont perdu un être cher dans un accident de nautisme. Si vous êtes en mesure de communiquer avec Peg Phillips du National Safe Boating Council (conseil national de la sécurité nautique des É.-U.), je suis sûr qu’elle pourrait vous fournir un lien vers la présentation.
Depuis ma dernière communication, il y a eu deux décès dans les eaux de la Tasmanie. Dans les deux cas, les victimes étaient des hommes de plus de 50 ans. L’un est décédé après être tombé d’un yacht qui était ancré dans une voie maritime agitée et l’autre dans un incident de kayak alors qu’il pêchait depuis son embarcation pendant qu’il y avait un avis de coups de vent violents. Toute mort s’avère une de trop mais nous constatons que des gens continuent de prendre des décisions imprudentes.
L’organisme d’État Marine and Safety Tasmania (MAST) a vu son territoire devenir le premier se trouvant au sud des É.-U. à introduire dans sa législation les dispositifs de signal de détresse visuel électronique (DSDVe). Ainsi, depuis le 1er juillet de cette année, il est possible pour le public nautique de choisir entre un DSDVe et 2 fusées à main orange et rouge. Si le ou la propriétaire d’une embarcation choisit de transporter un DSDVe, il lui faudra alors aussi avoir à bord une radio côtière VHF une radiobalise de localisation des sinistres (RLS) dûment enregistrée avec fonction GPS intégrée. La radio et la RLS remplaceront le dispositif dans les situations de sauvetage de jour. Nous y voyons un grand pas dans la bonne direction et une façon d’empêcher que des feux pyrotechniques de signalisation finissent dans un dépotoir ou que nous ayons à payer des milliers de dollars pour nous en débarrasser.
L’organisme MAST a aussi fait pression pour faire mettre au point une norme australienne de DSDVe. Le travail est en cours et notre comité d’avant-projet de loi s’est déjà réuni plusieurs fois. Ainsi que vous en seriez au courant, il n’y a qu’une seule norme à l’échelle mondiale, soit la norme RTCM 13200.00 des É.-U. Puisque nous avons la permission d’y faire référence, il est peu probable qu’une norme australienne s’avère bien différente de la RTCM une fois que nous l’aurons définie. La technologie évolue constamment et de tels dispositifs ne pourront que s’améliorer à l’avenir. Peut-être que les feux pyrotechniques de signalisation deviendront bientôt un dispositif de signalisation du passé. En Australie, l’organisme de réglementation de la sécurité nationale (AMSA) ne tient pas de registre sur le nombre de sauvetages ayant été mis en branle par des fusées de détresse – un nombre dont on croit qu’il est peu élevé.
Un autre projet national qui approche de l’achèvement et auquel le MAST a contribué, c’est la révision des compétences de base que nous exigeons afin de pouvoir conduire un bateau à moteur. Tous les États recourent à de telles compétences pour structurer leurs cours d’obtention de carte de conducteur d’embarcation.
Compte tenu que ces compétences avaient été introduites en 2002, il était temps de les réviser. Par contre, une fois dans le vif du sujet, nous avons constaté qu’il n’y avait pas beaucoup de modifications à faire. Il faut toujours voir aux éléments de base pour pratiquer le nautisme : vérifier la météo, informer quelqu’un de notre destination et de la durée de la sortie, s’assurer d’avoir suffisamment d’essence, et j’en passe! Les modifications sont donc principalement axées sur celles de la technologie elle-même changeante, ce qui touche ainsi les DSDVe, les traceurs de cartes, les applis mobiles de prévisions météorologiques et autres outils du genre.
Du sud profond de la Tasmanie, j’espère que tous mes amis du Canada au CCSN ont connu un printemps et un été relaxants et sécuritaires de nautisme. Lisa et moi, en profitant d’un long congé, allons mettre le cap sur l’hémisphère nord en août, soit sur l’Europe à visiter l’Italie, la Grèce, la France et le Royaume-Uni.
Avec mes salutations à toutes et tous en vous souhaitant de profiter du reste de la saison de nautisme.
Peter Hopkins
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