Février 2019
BULLETIN DU CCSN, FÉVRIER 2019
  • Message du président
  • Les Prix canadiens de la sécurité nautique 2018
  • L’adhésion au CCSN — Son importance et les avantages
  • Rapport du comité sénatorial sur la recherche et le sauvetage maritimes
  • Sécurité nautique au Manitoba
  • Sécurité nautique en Tasmanie
  • Nouvelle série télévisée de catastrophes en mer
  • Alertage de la recherche et du sauvetage en Nouvelle-Zélande
  • En bref
Message du président
Permettez-moi de commencer en souhaitant à toutes et tous une joyeuse saison de nautisme sécuritaire en 2019 !

Au moment où vous lirez ces lignes, le gala des Prix canadiens de la sécurité nautique (aussi connus par leur acronyme anglais « CASBA ») sera derrière nous pour une autre année. Mes sincères remerciements pour le travail acharné des nombreux bénévoles du CCSN qui reconnaissent ainsi les contributions exceptionnelles envers la sécurité nautique que font des adeptes de nautisme comme vous et moi à l’échelle du pays.

Dans le présent message, je vais vous rappeler tout le travail que fait le CCSN afin de promouvoir la sécurité nautique pour toutes et tous.

Une partie de la mission du Conseil canadien de la sécurité nautique (CCSN) consiste à fournir du matériel-clé commun de ressources et de messages éducatifs que quiconque peut utiliser à titre d’adeptes de nautisme ou d’instructeurs en sécurité nautique.

Le CCSN se concentre ainsi sur cinq messages-clés :

  • Portez votre gilet de sauvetage
  • Naviguez sobres (C’est là un message qui porte tant sur l’alcool que sur les drogues)
  • Suivez un cours de navigation
  • Soyez prêts — Vous et votre embarcation
  • Méfiez-vous de l’immersion en eaux froides

Au fil des années, le CCSN a parlé de nombreux enjeux qui sont liés à ces messages mais je vous encourage néanmoins toutes et tous à vous rendre au site Web du CCSN où vous trouverez une grande variété de renseignements et de ressources matérielles qui est entièrement gratuite et téléchargeable. Allez à www.csbc.ca/fr/.

Dans une partie du site, vous pourrez cliquer sur la section PlaisancierAverti.ca, cliquer ensuite sur le type de bateau que vous privilégiez, puis trouver l’information qui s’y rapporte spécifiquement, dont l’intégralité de l’équipement de sécurité qui est requis ainsi que comment le choisir, puis l’entretenir.

Il s’y trouve aussi la pratique appli Carnet de bord gratuite que vous pouvez utiliser en tout temps et accéder aux informations ci-dessus et plus, le tout à partir de votre téléphone intelligent ou tablette. Une version téléchargeable du Carnet de bord s’y trouve aussi, que vous pouvez imprimer.

Nous aimons souvent pratiquer le nautisme à l’automne, ce pour quoi un programme a été conçu pour « Étirer la saison ». Il offre de l’information sur les eaux froides, sur l’importance de se préparer et sur les conditions météo ainsi qu’un plan type de navigation ou de route que vous pouvez télécharger et utiliser pour toute sorte d’excursions, sur l’eau comme ailleurs.

À titre d’exemple, voici un petit échantillon du genre d’information que vous pouvez trouver dans la section Étirer la saison :

Durant les mois du printemps et de l’automne, il importe de s’être bien préparé pour chacune de ses excursions. L’attrait du nautisme printanier ou automnal nécessite une attention particulière et la capacité d’être autonome alors qu’il y a moins de plaisanciers à proximité immédiate advenant le besoin d’assistance.

Avant de prendre le large, remplissez une liste de vérification avant le départ. Prenez quelques minutes pour faire le tour de votre embarcation pour effectuer une inspection visuelle. Vous devez vous assurer que votre bateau et son moteur sont en bon état de fonctionnement. Les problèmes mécaniques et les pannes d’essence occasionnent plus de la moitié des appels pour de l’assistance. Ce sont pourtant des problèmes que l’on peut prévenir facilement. Pour ce qui est de la quantité de carburant, rappelez-vous de la règle des trois tiers : un tiers pour l’aller, un tiers pour le retour et un tiers en réserve. C’est aussi une bonne idée d’avoir avec vous de l’équipement additionnel. Prenez ce qui suit en considération.

Des vêtements de rechange dans un sac étanche

  • Si vous prévoyez être sur l’eau pour plus que quelques heures, vous aurez peut-être besoin de vêtements supplémentaires. Gardez-les dans un sac étanche. N’oubliez pas un chapeau et un ensemble imperméable. Des vêtements secs seront les bienvenus s’il vous arrivait d’être trempé.

Un coffre d’outils et des pièces de rechange

  • Vous pourriez avoir à effectuer une réparation une fois sur l’eau. Apportez donc un nécessaire d’outils et des pièces de rechange telles que des fusibles, des ampoules, des piles pour lampe de poche, une hélice, des boulons et des écrous, de l’huile pénétrante, du ruban gommé et des bougies.

Une trousse de premiers soins

  • Sur l’eau, de l’aide médicale est rarement à votre portée. Ayez donc avec vous une trousse de premiers soins. Rangez-la dans un endroit sec et n’oubliez pas de remplacer ce qui pourrait être périmé. Mettez-y ce qui correspond à vos besoins spécifiques. Et n’oubliez pas la crème solaire, on ne sait jamais !

De l’eau potable et de la nourriture riche en énergie

  • Avoir de l’eau potable et de la nourriture non périssable à bord peut permettre à votre équipage d’éviter la déshydratation et de conserver son énergie au cas où une panne mineure viendrait à repousser votre heure de retour. C’est aussi un moyen de faire patienter de jeunes enfants lors d’une sortie.

Une liste de vérification avant-départ

  • Gilets de sauvetage/vêtements de flottaison individuels (VFI) — Portez-les ! Il devrait y en avoir un pour chaque passager et être tous approuvés au Canada. Assurez-vous qu’ils sont en bon état, sans déchirures, et sans fermetures éclair ou boucles de ceinture endommagées. Ils doivent également être de la taille appropriée pour chaque personne à bord.
  • Assurez-vous d’avoir tout l’équipement de sécurité requis pour votre type d’embarcation et qu’il est en bon état. L’équipement additionnel que vous avez doit également l’être.
  • Vérifiez la quantité de carburant du réservoir principal et celle de votre réservoir de secours.
  • Indiquez à vos passagers où se trouve l’équipement de sécurité et dites-leur comment s’en servir, incluant votre appareil de communication.
  • Répartissez les poids à bord, passagers et effets, pour respecter l’équilibre du bateau.
  • Vérifiez et faites le suivi de la météo.

L’état de votre embarcation

  • Vérifiez la coque pour des dommages
  • Vérifiez les systèmes : électrique, mécanique, d’alimentation de carburant et de refroidissement
  • Vérifiez que les commandes des gaz et de la direction fonctionnent correctement
  • Vérifiez les niveaux d’huile ainsi que les filtres à eau et d’huile
  • Vérifiez l’ensemble des boyaux et des conduites d’eau
  • Vérifiez que la batterie a sa pleine charge
  • Vérifiez tous les drains et ayez des pièces de bois coniques pour tous les passe-coque afin de les obstruer au besoin
  • Assurez-vous de la bonne répartition des poids, tant les équipements que les passagers
  • Actionnez le ventilateur de cale pendant au moins quatre minutes avant de faire démarrer le(s) moteur(s) et vérifiez que la ventilation se fait correctement
 
Le CCSN : Des bénévoles qui travaillent pour vous et pour les plaisanciers que vous représentez. www.csbc.ca/fr/ Bon nautisme en y allant prudemment !


Le tout respectueusement soumis.

John Gullick
Les Prix canadiens de la sécurité nautique (CASBA) 2018
Le gala 2018 des Prix canadiens de la sécurité nautique s’est tenu le 20 janvier à Toronto, à l’hôtel Westin Harbour Castle. Ainsi, le Conseil canadien de la sécurité nautique (CCSN), ses membres et les parties prenantes de la sécurité nautique de plaisance s’y sont rassemblés afin d’honorer les personnes, les programmes, les organisations et les marinas qui aident à rendre le nautisme au Canada plus sécuritaire et agréable pour nous toutes et tous et à maintenir l’environnement propre.

C’est donc avec fierté que le CCSN annonce les lauréates et lauréats suivants :

Professionnel nautique de l’année
Nautisme Québec Pour la grande variété de ses projets dont profitent l’industrie nautique et les plaisanciers du Québec

Meilleur bénévole se consacrant à la sécurité nautique
Dave Bieman Pour son travail bénévole auprès des CPS-ECP à l’échelle tant de l’escadrille et du district que du pays pendant plus de 20 ans

Sauvegarde de l’environnement
Jennifer Pate Pour son travail et son faire-savoir visant à préserver les eaux de la planète par l’entremise de sa production de documentaires (à faire voir le non-vu), de sa recherche et de sa sensibilisation du public en matière de microplastiques de même que pour avoir lancé le plus grand échantillonnage simultané mondial de microplastiques grâce au mouvement « Love Your Greats » [Aimez vos Grands (Lacs)]

Industrie maritime
Fell Marine Pour son système de balises sans fil, le MOB+ (pour « Man OverBoard », c’est-à-dire « Un homme à la mer ! » [par-dessus bord])

Sauvetage de l’année Stearns
Garde côtière auxiliaire canadienne, Unité 14 – Pour son incroyable sauvetage de 2 personnes sur le fleuve Saint-Laurent (près de Rimouski, Québec) par des conditions extrêmes dont des vents de tempête soufflant à 40 nœuds avec des rafales de jusqu’à 50 nœuds. Les membres d’équipage reconnus sont :
  • John (Ted) Savage
  • Philippe Charbonneau
  • Johnatan Brunet
  • François-Xavier Bérubé-Dufour

Meilleure initiative de sécurité nautique
Les enfants ne flottent pas ! Initiative de l’organisme de recherche et sauvetage maritime Royal Canadian Marine Search et Rescue, pour son programme de prêt de gilets de sauvetage en Colombie-Britannique, « Les enfants ne flottent pas ! »

Publicité montrant le port d’un VFI
CIBC Aventura Pour ses publicités de carte de crédit qui « normalisent » le port d’un gilet de sauvetage en mettant en vedette ses familiers pingouins portant des gilets de sauvetage à bord d’un bateau.

Meilleure contribution des médias à la sécurité nautique
Blue Ant Media Pour sa contribution en nature dans le cadre d’une campagne créée (en anglais) en partenariat avec Pagaie Canada, appelée “Safety Never Gets Old” (La sécurité ne se fait jamais veille)

Reconnaissance particulière
Groupe de 14 agents de la Police provinciale de l’Ontario (OPP) – Pour leur sauvetage de 18 jeunes des eaux glaciales du lac Simcoe le 4 mai par une tempête qui générait des vents de 100 km/h et des vagues de 8 pieds. Ces agents de l’OPP comptaient :

  • Sgt. Walter Baumann
  • Sgt. Andrew Kinapen
  • Sgt. Thomas Laing
  • Sgt. Scott Ross
  • Agente Amanda Belanger
  • Agent David Boyd
  • Agent Matthew Ellwood
  • Agent Grant Geldenhuys
  • Agent Matthew Gontier
  • Agent Ian Hester
  • Agent Marcus Lee                  
  • Agent Andrew MacDonald
  • Agent Scott Williams
  • Joanne Swain — Opératrice aux communications

Le gala des Prix CASBA reconnaît les efforts du grand public, des bénévoles, des professionnels et des organismes qui se sont distingués dans les domaines de la sécurité nautique et et de l’intendance environnementale. Chacun des événements CASBA permet de partager des histoires extraordinaires de bravoure, d’innovation, de passion et de dévouement.

Le CCSN souhaite remercier nos commanditaires, sans lesquels les Prix CASBA ne seraient pas possibles :

  • Commanditaire principal – Stearns
  • Commanditaire Or – Fonds commémoratif Cook-Rees
  • Commanditaire Argent – Salus Marine
  • Commanditaire Argent – Yamaha
  • Commanditaire Argent – Mustang Survival
  • Commanditaire Argent – Playsafe Productions
L’adhésion au CCSN — Son importance et les avantages
Le CCSN est une organisation menée par des bénévoles. En langage simple : Nos nombreuses et appréciables initiatives ne seraient pas possibles sans votre appui.

Grâce à la Semaine de la sécurité nautique, à notre Symposium annuel, aux Prix canadiens de la sécurité nautique (CASBA) et aux nombreux programmes de la Campagne canadienne de sécurité nautique, nous avons la certitude que le CCSN a un impact positif sur le comportement des plaisanciers et sur le nombre d’accidents et de noyades qui sont liés au nautisme. Toutefois, ce n’est qu’avec votre soutien que nous pouvons persévérer !

Ainsi, les avis de renouvellement de l’adhésion ont été transmis à la mi-janvier et jusqu’ici, la réponse s’avère encourageante. Si vous n’avez pas déjà renouvelé votre adhésion, veuillez svp y voir dès maintenant. Le droit d’adhésion d’une entreprise pour 2019 est de 250 $. Le droit d’adhésion d’un particulier est de 75 $. C’est facile de payer sa cotisation de renouvellement de l’adhésion. Allez à https://csbc.ca/fr/a-propos-du-ccsn/adhesion et remplissez les cases de l’information requise sous le portail Renouvellement de l’adhésion. Si vous préférez, téléchargez le PDF du formulaire d’adhésion et postez-le avec votre chèque au Conseil canadien de la sécurité nautique, 400 Consumers Road, Toronto, ON, CAN, M2J 1P8.

L’adhésion au CCSN vous donne accès à un nombre considérable ressources gratuites pour vous aider — ainsi que vos propres membres et clients — à profiter d’expériences de nautisme qui s’avèrent sécuritaires et agréables sur l’eau. Pour de plus amples renseignements sur les avantages de l’adhésion au CCSN, veuillez aller à https://csbc.ca/fr/a-propos-du-ccsn/adhesion.

Alerte ! Vous êtes sans doute au courant de l’offre de réduction qu’offre Stearns/Coleman Canada aux membres du CCSN pour tous les achats en ligne effectués par l’entremise de tout site Web de Coleman Canada. ( www.colemancanada.ca) Pour démontrer son soutien du CCSN, Stearns a gonflé la réduction à 40 % ! Encore une fois, la réduction s’applique à la gamme entière des produits de Coleman Canada, y compris aux VFI Stearns, aux articles gonflables Sevylor, au matériel de plein air Coleman et à beaucoup, beaucoup plus. De plus, quiconque de votre organisation peut profiter de cette offre. Alors nous vous en prions, assurez-vous que ces personnes sont au courant — et qu’elles en profitent.

Si vous étiez déjà membre, vous avez déjà le mot de passe qui est requis pour faire les achats en ligne à prix réduits. Si vous êtes nouvellement membre, vous obtiendrez le mot de passe dès que votre cotisation sera payée. Si vous avez besoin d’aide, veuillez svp communiquer avec [email protected]. Avec l’été à l’horizon, profitez d’économies substantielles et de la commodité du magasinage en ligne dès maintenant !
Rapport du comité sénatorial sur la recherche et le sauvetage maritimes
Nos remerciements à Ron Kroeker, administrateur du CCSN, pour le présent article
Après plusieurs années de gestation, le rapport final du Comité sénatorial permanent des pêches et des océans sur la recherche et le sauvetage (R-S) maritimes a été publié en novembre 2018.

Un total de 17 recommandations y sont faites. Bien que la plupart des recommandations se concentrent sur la recherche et le sauvetage maritimes/arctiques, plusieurs sont liées à la prévention, y compris aux potentielles implications pour la gouvernance de la navigation de plaisance.

Le rapport note qu’une centaine de décès par année, en moyenne, sont recensés au Canada parmi les plaisanciers. En effet, les embarcations de plaisance représentent historiquement la plus grande catégorie d’objets de recherche de R-S maritimes. Des témoins ont indiqué l’ampleur et la croissance du nombre de plaisanciers au Canada dont beaucoup sont nouveaux et manquent d’expérience. Le comité rappelle la nécessité de continuer de faire la promotion de la sécurité nautique dans les trois régions de recherche et sauvetage.

La responsabilité de la sécurité relative à la navigation de plaisance incombe actuellement au Bureau de la sécurité nautique (BSN) au sein de Transports Canada (TC). Le comité a appris que la Garde côtière canadienne (GCC) a transféré le BSN à Transports Canada en 2003 et ce transfert est soupçonné d’avoir contribué à un engagement réduit envers la prévention des interventions de R-S et la sécurité nautique. Aupara vant, le BSN était la plus importante source de financement de la sécurité nautique au pays mais son rôle a diminué.
Le rapport recommande donc que le gouvernement fédéral transfère de nouveau à la GCC, avec le financement correspondant, la responsabilité de la prévention en matière de R-S ainsi que de la sécurité de la navigation de plaisance.

Les commentaires du CCSN

Le CCSN appuie la nécessité de réviser périodiquement les services de R-S maritimes et reconnaît de même qu’apprécie l’approche d’ensemble qu’a prise le comité.

Le CCSN accueille favorablement la reconnaissance que fait le rapport de la valeur de la prévention comme élément-clé du système national de R-S, tout comme la mise en relief qu’il fait des embarcations de plaisance comme catégorie la plus significative d’incidents de R-S maritimes. Le rapport se concentre sur la prévention dans le secteur des bateaux de pêche commerciale mais il ne traite malheureusement pas de son importance dans le secteur de la navigation de plaisance. Ce faire aurait peint un portrait plus complet de la fonction de la prévention et de la valeur du rôle-clé que joue le CCSN.

Le CCSN prend note des commentaires du rapport sur la diminution de la fonction de prévention de Transports Canada au fil des nombreuses dernières années et sur l’occasion pour la Garde côtière canadienne d’y jouer un rôle plus actif, comme complément à ses activités d’intervention. Il serait inapproprié que le CCSN fasse des commentaires sur la façon de laquelle le gouvernement fédéral attribue les responsabilités des ministères et organismes. Dans le cadre de toute structure organisationnelle, toutefois, le CCSN croit fermement à l’étroite collaboration de l’ensemble des partenaires pour fournir des interventions de R-S parfaitement intégrées et à la prévention efficace des interventions de R-S à l’échelle de toutes les administrations et de chaque partie du pays.

Le CCSN accueille favorablement l’accent que met le comité sur la R-S dans les régions de l’Arctique et des communautés isolées de même que sa reconnaissance des risques inhérents de sécurité maritime qui sont croissants dans ces régions. Dans le cadre du travail de sécurité nautique du CCSN dans le Nord au fil des nombreuses dernières années, nous avons pu constater de première main la valeur des initiatives locales de sécurité qui se basent sur la communauté de même que l’importance de travailler étroitement avec tous les partenaires afin de concevoir et d’offrir des programmes de sécurité qui s’avèrent appropriés, efficaces et durables.

Pour de plus amples renseignements :
Sécurité nautique au Manitoba
Par Bob Chabot, sergent-chef, coordonnateur du transport sur les eaux intérieures, Division D, Gendarmerie royale du Canada
Ces dernières années, l’application de la loi et les campagnes éducatives dans le domaine nautique ont connu une croissance exponentielle au Manitoba (qui représente la Division D de la GRC). En particulier, la Division D de la GRC a mis en place le poste de coordonnateur du transport sur les eaux (CTE) au fil des 3 dernières années. Le poste soutien et gère le Programme nautique qui a été instauré au Manitoba. La Division D jouit ainsi de la 2 e plus grande flotte de la GRC avec plus de 50 embarcations, ce qui la place derrière seule la Division E (C-B) qui en a 99. La flotte consiste en une grande variété de types et de grandeurs d’embarcations. La région Nord utilise les bateaux comme transport de base de police, tout comme une voiture de police, en utilisant quotidiennement les embarcations dans ses déplacements liés aux appels de service. Les défis et les opportunités qui sont associés tant aux emplacements reculés du Nord qu’aux zones récréatives achalandées du Sud offrent à la GRC une grande variété d’occasions de tisser des liens avec les communautés et les plaisanciers partout au Manitoba.

Depuis la création du poste de CTE, la GRC de la Division D a pu améliorer son offre d’initiatives d’éducation et d’application de la loi, dont avec plus de 300 000 $ en rapports de déficience remis aux plaisanciers (avertissements nautiques). Ces avertissements sont ensuite partagés avec Transports Canada afin de manière à en suivre la trace et ainsi générer un portrait de première ligne de l’équipement de sécurité et de la documentation que les plaisanciers n’ont pas en leur possession. Les déficiences varient mais dans l’ensemble, soit de 90 à 95 %, ce sont des plaisanciers du Manitoba qui s’avèrent déficients d’une manière ou d’une autre. L’une des déficiences les plus communes en matière d’équipement, c’est de ne pas avoir de lampe de poche étanche, ou d’en avoir une qui ne fonctionne pas ou qui n’a pas de piles. En matière de documentation manquante, la plus commune, c’est de ne pas pouvoir produire de permis d’embarcation. Aussi, bon nombre des propriétaires/conducteurs arrêtés sur l’eau éprouvent de la difficulté à repérer rapidement l’équipement de sécurité dans leur embarcation. Il est même évident que beaucoup d’entre eux n’ont jamais ouvert l’emballage après l’achat !

Lorsque la GRC fait la vérification d’une embarcation, les propriétaires/conducteurs et les passagers sont éduqués sur l’utilisation adéquate et l’importance du port de VFI et de gilets de sauvetage. L’entretien approprié et les types approuvés sont toujours abordés. Bien souvent au Manitoba, comme dans d’autres régions, les enfants et les jeunes portent un VFI sur l’eau tandis que les adultes sont réticents à faire de même. Pendant la prochaine saison de nautisme, des sondages seront menés pour déterminer quel pourcentage des adultes porte un VFI en faisant de la navigation de plaisance.

Un autre volet important des responsabilités du CTE, c’est de voir au maintien, à l’actualisation et à la prestation de la formation des membres de la GRC. Avec une équipe de plusieurs instructeurs, le CTE est responsable de toute la formation nautique. Cela comprend les Compétences des conducteurs de petits bâtiments, les Fonctions d’urgence en mer A3 et le cours de Certificat restreint d’opérateur — Radio maritime ainsi qu’une variété de cours nautiques internes. La Division D forme approximativement 40 candidats par année, avec des cours qui s’étendent sur 6 journées complètes. Un candidat qui réussit a alors acquis les connaissances élémentaires pour la conduite d’une embarcation ainsi que pour les fonctions de remorquage et de maintien de l’ordre qui sont associées à l’environnement nautique. Il incombe ensuite aux candidats d’améliorer leurs aptitudes sur l’eau.
Tous les membres qui mènent des patrouilles d’éducation ou de maintien de l’ordre sont outillés pour détecter les plaisanciers aux facultés affaiblies, que ce soit par l’alcool ou les drogues. Il existe une variété de méthodes et d’instruments que la police utilise pour détecter les plaisanciers aux facultés affaiblies. À cet égard, les lois sont fondamentalement identiques à celles pour la conduite d’un véhicule avec facultés affaiblies, avec quelques différences administratives d’une province à l’autre. Les sanctions sont toutefois les mêmes selon le Code criminel. Les lois provinciales concernant les boissons alcooliques varient d’une province à l’autre et il y a différentes lois qui sont relatives à la consommation et à la possession dans une embarcation. Mon expérience, c’est que la vaste majorité des plaisanciers respecte les lois de la conduite avec facultés affaiblies. Il y a toujours, toutefois, des exceptions. Les prochaines années seront intéressantes alors que nous nous habituerons aux lois de possession/consommation de marijuana. Le message de la Division D a toujours été que naviguer sobre, c’est la seule façon sécuritaire de conduire une embarcation.

À la Division D, nous travaillons en partenariat avec le CCSN depuis plusieurs années en nous alignant sur les campagnes nationales Opération Alcool Zéro, Accro aux gilets de sauvetage, Semaine nationale de la sécurité nautique et autres. Nous avons aussi travaillé étroitement avec la Société de sauvetage du Manitoba en matière de messages médiatiques et de lancement de campagnes de sécurité.

La bonne nouvelle, c’est que nous ne faisons que commencer ! Nous nous réjouissons à l’idée de poursuivre notre travail avec le CCSN et la Société de sauvetage et nous constatons une différence dans les messages de navigation de plaisance à travers la province. Bien que les lacs du Manitoba soient actuellement gelés, nous continuons de travailler fort dans l’objectif d’avoir les eaux les plus sécuritaires du Canada.

Saviez-vous que le Manitoba comprend le 10 e plus grand lac d’eau douce du monde ?! Il s’agit du lac Winnipeg, le troisième plus grand lac du Canada à se trouver entièrement dans le pays et qu’on qualifie souvent de mer intérieure.
Sécurité nautique en Tasmanie
Avec nos remerciements à l’envoyé spécial du CCSN, Peter Hopkins, directeur général — Sécurité et
installations de navigation de plaisance, organisme d’État Marine and Safety Tasmania
Ici en Tasmanie, nous sommes à la mi-chemin de l’été et jusqu’à maintenant, la météo s’avère la plus belle que nous ayons connue depuis plusieurs années.

Jusqu’ici, nous n’avons pas eu d’accidents mortels bien qu’il y ait eu un certain nombre de chavirements où l’équipage a eu la chance d’être sauvé ou d’atteindre le rivage. Certains des incidents sont liés au grand désir des Tasmaniens de poser une cage à langouste et d’en attraper ainsi des fraîches. Les langoustes se prêtent volontiers au jeu mais les gens persistent à prendre des risques stupides.

L’organisme d’État Marine and Safety Tasmania (MAST) s’est donc chargé d’une vaste campagne de relations publiques de sécurité pour l’été, et ce, jusqu’à Pâques. Elle est axée sur l’entretien des gilets de sauvetage, sur la prise de bonnes décisions et sur le problème des bateaux vieillissants qui n’ont pas été entretenus.

Notre personnel mène de nombreuses vérifications aux rampes de mise à l’eau à l’échelle de l’État et, bien que le taux de conformité soit élevé, c’est très alarmant de constater combien il y a de vieux pneumatiques toujours en usage sans avoir été entretenus. Nous nous butons à des cartouches rouillées, à des gilets mal entretenus et à l’ignorance complète de nombreux propriétaires quant aux gilets de sauvetage gonflables. « Ça ne vas pas m’arriver » semble être l’attitude généralisée. Certains nous disent qu’ils sont de bons nageurs tandis que d’autres auraient « beaucoup d’expérience ». Bon nombre sont stupéfaits lorsqu’ils constatent que leur gilet de sauvetage ne fonctionnera tout simplement pas et ils se rangent à l’idée de corriger le problème.

Le système de bons de remplacement pour gilets de sauvetage que le MAST a instauré connaît beaucoup de succès. Le MAST a fait équipe avec ses partenaires de sécurité nautique Boat Safe Partners et remet ainsi aux gens un bon de réduction de 20,00 $ pour qu’ils échangent leurs gilets de sauvetage des anciennes normes contre un gilet conforme aux nouvelles normes. Les vieux gilets sont alors recueillis et leur état évalué. Ceux qui sont en bon état sont expédiés en Papouasie-Nouvelle-Guinée où l’équipe de sécurité maritime composée de trois membres fait du mieux qu’elle peut avec des ressources très limitées.
Des gilets de sauvetage en route pour la Papouasie-Nouvelle-Guinée
L’an dernier s’est avéré un record quant à notre programme scolaire éducatif. Ainsi, le MAST a rendu visite à 60 écoles et a parlé à 5862 enfants au sujet de l’importance de la sécurité nautique. En sus de ces visites, 9500 élèves de 3 e, 4 e et 5 e années ont été exposés à la sécurité nautique par l’entremise du programme de natation et de sécurité aquatique qui forme une composante obligatoire du système d’éducation publique de la province. Avec ce programme, les enfants sont impliqués dans une variété d’activités dans l’eau. Le MAST a fait l’achat de plusieurs dériveurs qui se trouvent dans des piscines partout dans la province. Au fil des activités, les enfants constatent ce qui arrive lorsqu’on surcharge une embarcation, ils vivent l’expérience de ce qu’un gilet de sauvetage peut faire lorsqu’il est ajusté correctement et ils se rendent compte combien il est difficile d’enfiler un gilet de sauvetage lorsqu’on est dans l’eau.

Nous escomptons que ces programmes éducatifs donneront des résultats qui seront favorables à la sécurité dans les années à venir.

Espérons que le reste de notre été demeure exempt d’accidents mortels mais, comme nous le savons, il suffit d’une mauvaise décision pour que cela change ! Je vous souhaite que votre glace se mette bientôt à fondre et que votre saison de nautisme soit sécuritaire.

Allez-y prudemment !
Nouvelle série télévisée de catastrophes en mer
Une nouvelle série télévisée de docudrame sur des catastrophes en mer, Disasters at Sea //, s’amène à la chaîne Discovery Channel du Canada. Un typhon du nord-ouest du Pacifique qui a fait sombrer un cargo et qui a lancé une enquête de vingt ans. Une lutte glaciale pour la survie lors d’une croisière de l’Antarctique. Un simple virage qui a inexplicablement fait chavirer un cargo en Norvège. De tels naufrages d’une ampleur et d’une importance retentissantes ont ébranlé le monde entier, confondu les enquêteurs et changé l’industrie maritime. Dans cette série, vous pourrez revisiter et réexaminer quelques-unes des plus mystérieuses et déchirantes catastrophes en mer des 50 dernières années.

Au CCSN, nous nous concentrons sur le nautisme comme une activité de plaisance amusante, pour laquelle la sécurité fait partie de l’excursion. De telles « catastrophes en mer », au-delà de leur importance historique, ont servi de plateformes pour rendre le nautisme d’aujourd’hui sécuritaire et fiable. À venir dans notre Bulletin d’avril : de plus amples détails sur la série, dont les dates de diffusion et une entrevue exclusive avec Kelly McKeown, chef de production de Disasters At Sea, y compris comment la société de production s’est donnée énormément de peine pour s’assurer que tout s’avérait à 100 % exact quant aux faits.
Alertage de la recherche et du sauvetage (R-S) en Nouvelle-Zélande
Tandis que de nombreux Canadiens sont à frissonner dans la neige et la glace de l’hiver, c’est le milieu de la saison de nautisme pour les Australiens et les Néo-Zélandais ! L’organisme de la recherche et du sauvetage de la Nouvelle-Zélande, New Zealand Search and Rescue (NZSAR), a récemment mené un sondage sur les méthodes d’alertage qu’avaient utilisées des personnes ayant fait l’objet d’une intervention de R-S. Un pourcentage alarmant de plaisanciers dépendent de leur téléphone mobile pour alerter, ce qui s’avère un problème puisque de nombreuses régions de la Nouvelle-Zélande manquent de couverture cellulaire. Aussi, 4 % de ces gens n’avaient aucun moyen de communication !
 
Pourcentages des plaisanciers ayant un type donné d’appareil d’alertage dans leur embarcation :

Téléphone mobile                                       93,5 %
Radio VHF maritime                                   48  %
Feux de signalisation                                  39  %
Balise de détresse (RLS)                            19,5 %
Téléphone satellite                                     0 %
Radio HF                                                     0 %
Aucun moyen de communication              4 %
Autre                                                            6,5 %


NZSAR projette maintenant de faire davantage de diffusion ciblée de messages portant sur l’importance d’avoir des moyens adéquats de communication, ce qui est l’un des messages-clés du Code de la sécurité nautique.
En bref
Nous avons hâte à l’été ! La LCBO (Régie des alcools de l’Ontario) appuiera de nouveau le CCSN par l’entremise de son Programme de boîte de dons, soit du 26 mai au 20 juin 2019 dans ses succursales partout en Ontario. De plus amples renseignements suivront dans notre Bulletin d’avril.

Le Sommet international de la sécurité nautique et aquatique aura lieu à Jacksonville (Floride) du 24 au 27 mars 2019. Pour plus d’infos (en anglais) sur ce Sommet, visitez www.IBWSS.org ou « Aimez »-le sur Facebook à www.Facebook.com/IBWSS ou suivez-le sur Twitter @IBWSS .

Le Congrès national éducatif de prévention de la noyade des É-U se tiendra à la Nouvelle-Orléans du 15 au 19 avril 2019. Pour en savoir davantage (en anglais), cliquez ici http://www.cvent.com/events/2019-ndpa-educational-conference/event-summary-8a8a6b41a9c74e0ba7fb1079cba49923.aspx

La réunion nationale du CCMC du printemps 2019 se déroulera sur deux jours le mardi 16 avril et le mercredi 17 avril 2019.