Dans le récent rapport sur les risques agroalimentaires de l’ICPA, qui met en lumière les risques, les menaces et les opportunités auxquels sera confronté le secteur agroalimentaire canadien à l’avenir, trois risques clés ressortent : l’environnement politique et réglementaire, les conditions météorologiques extrêmes, et les barrières commerciales et le protectionnisme.
Avec la décision récente de la Chine d’enquêter sur le canola canadien après que le Canada a imposé des tarifs douaniers (et non pas pour la première fois), sur les véhicules électriques (VE) à 100% à la Chine, et les craintes de tarifs douaniers imposés par une nouvelle administration américaine, il devient de plus en plus clair que le secteur agroalimentaire canadien est confronté aux risques géopolitiques plus importants qui menacent notre commerce international et performance économique futurs.
Ce que nous lisons ce mois-ci se concentre sur un nouveau rapport pertinent de la Banque des règlements internationaux, qui discute l’impact des risques géopolitiques sur le commerce international. Qiu et. al (2024) démontrent comment le commerce mondial a été impacté négativement (en baisse de 2,5% sur la période 2017 à 2023) quand il a lieu entre les pays géopolitiquement «éloignés », c’est-à-dire des « adversaires » par rapport aux « alliés ». La gestion des risques commerciaux est plus difficile, surtout s’il existe peu d’alternatives de détournement et si les échanges sont plus concentrés. Même si le Canada continue de se bénéficier de ses liens commerciaux étroits avec les États-Unis, ses échanges commerciaux avec la Chine illustrent parfaitement à quel point nous sommes vulnérables à cette source de risque pour la performance future du secteur agroalimentaire canadien.
Qiu, H., D. Xia and J. Yetman, (2024), Deconstructing global trade: the role of geopolitical alignment, BIS Quarterly Review, September 2024, pp. 35-50. Deconstructing global trade: the role of geopolitical alignment (bis.org).
|