L’exercice de la médecine vétérinaire en période de restriction des services électifs et de distanciation sociale
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Scott Weese, D.M.V., D. V. Sc., dipl. ACVIM
University of Guelph
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L’ACMV a créé une
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qui propose de l’information et des documents pertinents pour vous tenir au courant de l’évolution de la situation.
Visitez-la souvent pour être à l’affût de toutes les mises à jour.
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Durant la pandémie actuelle de COVID-19, des mesures publiques strictes sont prises pour réduire la propagation du virus. Ces mesures ont d’importantes répercussions sur les activités quotidiennes et nécessitent de trouver un point d’équilibre entre la prestation de soins vétérinaires et la responsabilité sociale concernant la COVID-19.
Il y a des zones grises, et les recommandations peuvent changer. L’information ci-dessous est fournie à titre de guide, mais des différences dans les juridictions et les pratiques pourraient nécessiter des approches différentes.
Les propriétaires ou gestionnaires d’établissements vétérinaires doivent connaître les restrictions spécifiques applicables dans leur région. Il peut également y avoir des différences régionales dans les directives ou la réglementation pour certaines approches comme la télémédecine. Le but de la restriction des services est de s’assurer que les médecins vétérinaires seront autorisés à continuer à fournir les soins vétérinaires nécessaires pendant toute cette période sans précédent et auront les ressources physiques et humaines nécessaires pour le faire.
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Index
- Interventions essentielles ou non essentielles
- Évaluation du risque associé au client
- Distanciation sociale
- Ménages à haut risque
- Surveillance du personnel
- Comportement du personnel
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INTERVENTIONS ESSENTIELLES OU NON ESSENTIELLES
Quand des restrictions des services électifs ou non essentiels sont imposées, que ce soit volontairement ou pour respecter les consignes des gouvernements ou des organismes de réglementation, il est nécessaire de réfléchir à ce qui est considéré comme un service essentiel. En effet, il n’existe pas de liste officielle des interventions jugées électives ou essentielles.
Les interventions essentielles comprennent celles qui visent à soulager la douleur et la souffrance des animaux, à contrer une menace imminente de mort de l’animal, et à protéger la santé publique (comme la vaccination contre la rage). D’autres aspects peuvent également être pertinents et pris en compte, comme la disponibilité de l’approvisionnement, la capacité à pratiquer une distanciation sociale appropriée et les facteurs liés à la gestion de cas spécifiques dans l’établissement vétérinaire ou à domicile. Le bien-être animal et le bien-être des clients (c’est-à-dire ce qui concerne le lien entre l’humain et son animal) sont des éléments importants de ces décisions, d’autant plus que les animaux de compagnie peuvent jouer un rôle de soutien crucial pour de nombreuses personnes en ces temps difficiles.
Les recommandations peuvent changer au fur et à mesure de l’amélioration de notre compréhension de la maladie, des changements dans les consignes des gouvernements et des organismes de réglementation, et de l’évolution de la pandémie.
Les médecins vétérinaires doivent comprendre que la situation change constamment et que l’objectif ne doit pas être de maintenir les activités de l’établissement vétérinaire comme d’habitude, mais plutôt d’offrir les services nécessaires en veillant à la sécurité des animaux, des clients et du personnel, tout en faisant leur part pour soutenir les efforts de distanciation sociale
.
Toutes les consultations qui ne nécessitent pas absolument un contact physique avec l’animal doivent être effectuées par télémédecine si possible. Le tableau ci-dessous donne des conseils généraux concernant diverses activités en pratique vétérinaire, mais n’est pas absolu. Les médecins vétérinaires doivent utiliser leur jugement pour déterminer si certains services peuvent être jugés essentiels pour des clients ou des patients spécifiques en fonction de leur situation.
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Visites de soins préventifs (bien-être)
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Remettez ces visites à plus tard.
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Vente de nourriture pour animaux
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Continuez d’offrir ce service en observant les consignes de distanciation sociale (voir ci-dessous), en proposant un service de la livraison ou en ayant recours au commerce électronique.
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Renouvellement d’ordonnances
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Continuez d’offrir ce service en observant les consignes de distanciation sociale (voir ci-dessous), en proposant aux clients de leur remettre les médicaments dans le stationnement à l’extérieur de l’établissement vétérinaire ou en ayant recours au commerce électronique.
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Vaccination contre la rage
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La vaccination de routine (y compris la vaccination des animaux non vaccinés auparavant) peut être raisonnablement reportée si le propriétaire est capable de garder l’animal d’une façon qui permet de réduire le risque d’exposition jusqu’à ce que l’animal puisse être vacciné*.
Les médecins vétérinaires doivent se servir de leur jugement pour déterminer si l’animal ne peut pas être gardé de manière appropriée et s’il présente un risque accru d’exposition à la rage; dans ces cas, la vaccination de routine contre la rage est essentielle.
La vaccination antirabique après un incident d’exposition potentielle à la rage doit être administrée dans les 7 jours s’il n’est pas possible de tester l’animal qui pourrait être la cause de l’infection (chauve-souris, animal sauvage, etc.).
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Administrez les rappels des séries de vaccins déjà commencées si vous estimez que cela est nécessaire en fonction de l’état de l’animal et de son mode de vie (risque d’exposition). Reportez les autres vaccinations si le risque d’exposition peut être géré autrement dans l’intervalle.
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Prévention de la dirofilariose
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Si l’animal recevait un traitement préventif au cours des années précédentes, la prescription d’un médicament préventif sans test de dépistage est raisonnable. Observez les consignes de distanciation sociale (voir ci-dessous), proposez la livraison ou ayez recours au commerce électronique.
Si vous avez des doutes quant à l’observance du traitement précédent ou si les antécédents de prophylaxie ne sont pas clairs (ou inconnus), il faut discuter des risques avec le propriétaire, mais un traitement préventif peut être prescrit sans test de dépistage avec le consentement du propriétaire. Les visites pour le dépistage du ver du cœur devraient être reportées.
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Protection contre les puces/tiques
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Remettez les produits aux clients établis en observant les consignes de distanciation sociale ou à l’extérieur de l’établissement vétérinaire dans le stationnement ou optez pour la livraison.
Pour les nouveaux clients, établissez une relation vétérinaire-client-patient par la télémédecine avant de prescrire un produit.
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Affections potentiellement mortelles
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Gérez les cas provenant de ménages à faible risque en observant les consignes de distanciation sociale (voir ci-dessous). Pour les cas provenant de ménages à haut risque, déterminez quel équipement de protection individuelle est requis et si le cas peut être pris en charge dans votre établissement (voir ci-dessous pour la description des ménages à faible risque et à haut risque).
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Prise en charge des affections douloureuses
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Prenez en charge ces cas par télémédecine si possible.
Si un examen est nécessaire et que l’animal provient d'un ménage à faible risque, admettez-le pour l’examiner en observant les consignes de distanciation sociale.
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Prise en charge des affections chroniques
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Ayez recours à la télémédecine lorsque c’est possible.
Planifiez un rendez-vous si un examen est nécessaire et si le fait d’attendre à plus tard s’associe à une probabilité raisonnable de résultat négatif pour le patient.
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Interventions chirurgicales pour les problèmes douloureux
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Si le patient peut être temporairement maintenu sous analgésiques avec un faible risque de conséquences négatives, retardez la chirurgie. Sinon, procédez à la chirurgie si l’animal provient d’un ménage à faible risque.
Si l’animal provient d’un ménage à haut risque, déterminez quel équipement de protection individuelle est requis et si le cas peut être pris en charge dans votre établissement, ou si possible, faites en sorte que l’animal soit isolé de toute personne à haut risque pendant 2 ou 3 jours afin de réduire le risque de contamination du pelage, puis procédez à la chirurgie.
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Autres interventions chirurgicales non urgentes
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Remettez ces interventions à plus tard.
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Bilans sanguins de routine
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Reportez les bilans sanguins à plus tard à moins que vous jugiez que le fait d’attendre ferait considérablement augmenter le risque de complications.
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Analyses fécales/urinaires de routine
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Étant donné que les échantillons peuvent être recueillis par le propriétaire et déposés à l’établissement vétérinaire sans interaction sociale, ces analyses peuvent être effectuées. Les colis contenant les échantillons devraient être manipulés par du personnel portant des gants et un sarrau, et considérés comme étant potentiellement infectieux. Les contenants devraient être essuyés avec un désinfectant. Si les contenants sont conservés (par exemple pour des tests ultérieurs), ils doivent être placés dans un nouveau sac scellable.
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Faites les euthanasies en limitant (autant qu’il est raisonnablement possible de le faire) les interactions sociales tout en respectant les besoins concernant le lien humain-animal. Utilisez l’équipement de protection individuelle nécessaire pour le personnel si l’animal provient d’un ménage à haut risque.
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Référez-vous aux conseils ci-dessus pour les différentes interventions, en reconnaissant que le risque est plus élevé pour le personnel vétérinaire qui fait ces visites qu’il est nécessaire d’évaluer préalablement le risque du ménage (voir ci-dessous). Observez autant que possible les consignes de distanciation sociale chez le client.
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Poursuivez les traitements en cours tout en observant les consignes de distanciation sociale. Si possible, envisagez d’autres protocoles qui pourraient faire en sorte d’économiser des fournitures de protection individuelle (par exemple par voie orale) si le risque d’impact négatif sur l’état de l’animal est minime.
Tenez compte des implications cliniques des délais pour prendre la décision d’entreprendre ou non de nouveaux traitements de chimiothérapie.
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Pension, garderie, toilettage et autres services accessoires
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Cessez d’offrir ces services.
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* En Ontario, cela équivaut à la façon dont un animal doit être gardé s’il reçoit un certificat médical d’exemption de vaccination contre la rage (p. ex., il doit être tenu en laisse en tout temps en public et doit faire l’objet d'une supervision directe en tout temps lorsqu’il est à l’extérieur). Il faudrait peut-être consulter les autorités locales de santé animale pour discuter des conséquences de ne pas administrer le rappel de vaccin antirabique avant la fin de la durée d’immunité conférée par la vaccination antérieure.
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ÉVALUATION DU RISQUE ASSOCIÉ AU CLIENT
Une évaluation du risque devrait être effectuée pour tout rendez-vous potentiel ou tout autre contact du client avec l’établissement vétérinaire ou son personnel. Cette évaluation sert à identifier les individus et/ou les animaux qui présentent un risque accru d’avoir été exposés au virus de la COVID-19 ou d’excréter le virus avant qu’ils entrent dans l’établissement. Vous aurez ainsi le temps de déterminer quelles mesures vous devrez appliquer pour assurer la protection du personnel et de la population en général.
L’évaluation du risque implique l’identification de facteurs qui indiquent un risque supérieur à la moyenne que le propriétaire soit infecté et, par conséquent, le potentiel d’exposition ou de contamination de l’animal. L’utilité de cette évaluation sera affectée par l’épidémiologie de la COVID-19 dans votre région. À mesure que la transmission communautaire augmente, l’évaluation devient moins efficace car un plus grand nombre d’infections se produisent sans facteurs de risque identifiables. Cependant, elle peut tout de même aider à identifier au moins certaines situations à haut risque et les ménages dans lesquels la maladie est potentiellement active.
Si un membre de la famille ou une personne qui a des contacts étroits avec l’animal présente des symptômes de maladie respiratoire, vous devriez demander au client de répondre au questionnaire d’auto-évaluation pour la COVID-19 de l’Ontario
(
https://covid-19.ontario.ca/autoevaluation/#q0
)
ou l’équivalent de votre province s’il y a lieu.
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DISTANCIATION SOCIALE
La distanciation sociale vise à réduire le nombre de contacts entre les humains et à réduire la proximité de ces contacts. La transmission du SRAS-CoV-2 se fait principalement par les
gouttelettes
, le contact direct et le contact potentiel avec des surfaces contaminées. Éviter les contacts directs et indirects (par exemple en se passant des objets) et
maintenir une distance de 2 mètres (6 pieds)
entre les personnes sont des pratiques qui devraient réduire considérablement le risque de transmission. Diverses mesures peuvent être mises en œuvre dans les établissements vétérinaires pour faciliter la distanciation sociale. Ces mesures pourraient varier d’un établissement à l’autre selon le type de pratique, mais des approches générales à considérer sont décrites ci-dessous.
Admission et congé
:
L’animal devrait être transféré du client au membre du personnel avec peu ou pas de contact entre eux, quel que soit le statut de la personne qui amène l’animal. Cela peut consister à remettre la laisse ou la cage de transport au propriétaire à bout de bras à l’extérieur de l’établissement, à poser la cage de transport au sol à l’intérieur de la clinique près de l’entrée principale sans qu’aucun membre du personnel ne soit présent, ou à opter pour une autre approche qui fonctionne pour l’établissement. La même façon de faire peut être utilisée pour les congés.
Télémédecine
:
La télémédecine devrait être envisagée pour les consultations, même celles qui impliquent un nouveau problème de santé. Même s'il n'est pas possible de prendre en charge tous les cas de cette manière, la télémédecine offre la possibilité de fournir de bons soins vétérinaires à beaucoup de patients. La télémédecine peut être complétée par la livraison des médicaments et de la nourriture et par des échantillons (d'urine ou de selles, par exemple) apportés à la clinique par le propriétaire.
Paiement par
carte :
L’information pour le paiement par carte de crédit peut être obtenue par téléphone, et c’est l'approche à privilégier. Le paiement sans contact avec la carte peut être utilisé pour les petits montants, mais nécessite que le client soit à proximité du personnel. Dans ce cas, il faut demander au client d’éviter de toucher la machine. Le virement électronique peut également être une option dans certaines situations. Ces modes de paiement devraient être encouragés autant que possible, tout en s’assurant que les quelques clients qui n’utilisent pas les cartes de crédit ou de débit puissent tout de même payer leurs soins vétérinaires.
Consentement verbal
:
Les signatures doivent être évitées parce qu’elles nécessitent de manipuler des feuilles de papier et des stylos. La documentation du consentement verbal dans le dossier médical est une solution de rechange acceptable. Si vous avez des inquiétudes au sujet d’une situation spécifique, la documentation du consentement verbal pourrait être complétée par l’enregistrement du consentement verbal (avec la permission du client), ou la présence d’un autre membre du personnel en guise de témoin pouvant confirmer avoir reçu le consentement par téléphone et le documenter dans le dossier.
Cohortes de personnel :
Lorsque c’est possible, les groupes de personnel devraient être maintenus ensemble afin de diminuer le nombre de collègues avec qui chaque employé est en contact et d’atténuer les conséquences de l’infection d’un membre du personnel le cas échéant.
Livraison de nourriture et de médicaments
:
Pour réduire le nombre de personnes qui se présentent à la clinique, la livraison ou l’expédition de la nourriture et des médicaments au domicile du propriétaire devrait être envisagée lorsque c’est possible. Des plateformes commerciales de commerce électronique pour l’expédition directe ou la livraison par le personnel de la clinique sont des solutions à envisager. Des précautions doivent être prises lors de l’utilisation de services de livraison locaux qui impliquent des rencontres avec des livreurs. Dans ces cas, une distanciation sociale prudente doit être observée pour toutes les interactions avec les livreurs au moment du ramassage.
Empêcher les visites sans rendez-vous
:
Les clients ne devraient pas pouvoir entrer dans l’établissement vétérinaire à moins d’avoir préalablement pris rendez-vous pour une consultation ou le ramassage d’une commande, étant donné que le risque a été évalué et les mesures pour réduire les contacts ont été mises en œuvre. L’installation d’affiches peut être utile, mais souvent les gens ne voient pas les affiches ou les ignorent. Il est plus efficace de verrouiller les portes et de mettre en évidence le numéro de téléphone à composer.
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MÉNAGES À FAIBLE OU
HAUT RISQUE
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Les ménages les plus à risque sont ceux dans lesquels :
une ou plusieurs personnes ont une infection présumée ou confirmée par le virus de la COVID-19;
une ou plusieurs personnes sont en auto-isolement et ont des signes de maladie respiratoire.
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Les ménages à haut risque sont ceux qui comptent une ou des personnes infectées ou soupçonnées d’être infectées par le virus de la COVID-19, ainsi que ceux dans lesquels une personne s’est mise en auto-isolement et a par la suite développé des signes de maladie respiratoire, même si un test de dépistage de la COVID-19 n’a pas été effectué. Cette catégorie comprend aussi les ménages comptant une ou des personnes atteintes d’une maladie respiratoire qui devraient s’auto-isoler conformément au questionnaire d’auto-évaluation de l’Ontario (
https://covid-19.ontario.ca/autoevaluation/#q0
) ou l’équivalent dans votre province s’il y a lieu.
Si l’admission d’un animal d’un ménage à haut risque est nécessaire, le personnel de l’établissement vétérinaire doit s’assurer d’avoir l’équipement et la formation nécessaires pour accueillir cet animal en toute sécurité. S’il n’est pas possible de prendre en charge le patient de façon sécuritaire et de protéger adéquatement le personnel contre une exposition potentielle, il faut orienter le propriétaire de l’animal vers un établissement qui pourra le faire.
Si l’animal est admis, il doit être transféré du client au membre du personnel sans contact humain, quel que soit le statut de la personne qui amène l’animal (voir les conseils pour les admissions et les congés d’animaux ci-dessus dans la section sur la distanciation sociale).
L’anamnèse et le consentement doivent être obtenus verbalement (téléphone) ou électroniquement (ordinateur).
Rien d’autre que l’animal et sa laisse fixée à son collier, ou sa cage de transport, ne doit entrer à l’intérieur de l’établissement. La laisse doit être changée dès que c’est possible de le faire en toute sécurité. La laisse du propriétaire, si elle est toujours sur l’animal au moment d’entrer dans l'établissement, doit être mise dans un sac et laissée de côté pour la remettre ultérieurement au client. Les cages devraient être aspergées de désinfectant. Tous les articles dans les cages (papier, serviettes, etc.) doivent être jetés comme déchets biologiques dangereux ou mis en sac pour être remis au client.
Le membre du personnel qui manipule l’animal lors de l’admission devrait porter au minimum une jaquette et des gants. S’il y a un risque que le patient entre en contact avec le bas des jambes de la personne (un chien en laisse, par exemple), il faut s’assurer que la jaquette (ou un autre survêtement) couvre tous les endroits de contact possible avec le bas des jambes. Le port de couvre-chaussures devrait être envisagé lorsque vous vous déplacez avec un chien en laisse, en raison du risque de léchage ou de contact avec le nez du chien. Le port d’un masque de chirurgie peut être envisagé pour les manipulations de routine afin de réduire le contact accidentel des mains avec la bouche ou le nez.
Le nombre de personnes qui manipulent l’animal doit être réduit au minimum. Les interventions devraient également être réduites au strict nécessaire pour prodiguer correctement les soins urgents. Si le patient doit être admis pour des soins non urgents, la manipulation doit être réduite au minimum, en particulier pendant le premier ou les deux premiers jours, afin de réduire le risque de transmission passive (surfaces ou objets contaminés).
Tout le personnel impliqué dans la manipulation du patient ou les interventions devrait porter au minimum une jaquette et des gants. Les membres du personnel qui ne participent pas aux soins prodigués à l’animal ne devraient pas entrer dans la pièce. Un masque et une protection oculaire ou un écran facial devraient être portés s’il y aura un contact étroit pendant la contention et l’intervention. Pour les soins pouvant impliquer un contact avec des
gouttelettes
(comme le travail autour de la face d’un chien ou l’intubation), un masque N95 devrait être utilisé à la place d’un masque chirurgical. Si un masque N95 n’est pas disponible, un masque chirurgical et un écran facial sont probablement une solution de rechange acceptable si l’on prend soin de s’assurer que la personne fait face au patient à tout moment pendant l’exposition possible aux
gouttelettes
(pour éviter l’exposition par les côtés).
Si l’état et le tempérament du patient le permettent, la décontamination du pelage peut être tentée. Cette décontamination peut se faire par un bain ordinaire (par exemple, avec un shampooing contenant de la chlorhexidine à 2-4 %), un essuyage avec des lingettes désinfectantes, l’application de peroxyde d’hydrogène accéléré dilué de moitié (Prevail
MC
, Rescue
MC
), ou l’application de produits ou de mousses biocides topiques (comme la chlorhexidine).
Une attention particulière doit être portée aux furets, car ils pourraient être les animaux domestiques les plus sensibles au virus de la COVID-19. Les recommandations en matière d’équipement de protection individuelle décrites ci-dessus s’appliquent, y compris l’utilisation de masques N95 s’il existe un potentiel de génération de
gouttelettes
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SURVEILLANCE DU PERSONNEL
Le personnel doit faire preuve de diligence dans la distanciation sociale et surveiller sa santé. Tout membre du personnel qui développe de la fièvre ou des signes de maladie respiratoire devrait répondre au questionnaire d’auto-évaluation de l’Ontario (
https://covid-19.ontario.ca/autoevaluation/#q0
), ou l’équivalent dans votre province, et agir conformément aux recommandations fournies.
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COMPORTEMENT DU PERSONNEL
La distanciation sociale nécessite des efforts considérables et constants. Les propriétaires ou gestionnaires d’établissements vétérinaires devraient avoir des discussions ouvertes avec les membres du personnel sur la nécessité d’adopter d’excellentes pratiques de distanciation sociale en dehors du travail. Les membres du personnel présentent un risque important pour leurs collègues en raison des difficultés d’observer la distanciation sociale lors du travail en clinique. Par conséquent, ils doivent agir de façon responsable en dehors des heures de travail pour réduire les risques pour leurs collègues et pour l’établissement vétérinaire dans son ensemble. Il est également essentiel d’exercer autant que possible la distanciation sociale au sein de l’établissement vétérinaire, et de mettre l’accent sur l’hygiène des mains assidue et l’étiquette respiratoire en tout temps.
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