Cette note examine comment les normes de l’OPAO s’appliquent à la fourniture d’une thérapie individuelle à des membres de la famille ou à d’autres proches d’un client. Cette situation se distingue de la thérapie de couple ou familiale, où le client collectif compte plus d’une personne. Des paramètres entourent les consultations individuelles en tant que composant de la thérapie et la transition entre la thérapie individuelle, de couple et familiale.
Cette question doit aussi prendre en compte les conflits d’intérêts et la confidentialité. La norme d’exercice de la profession 1.6 de l’OPAO Conflits d’intérêts stipule ce qui suit : « Il y a conflit d’intérêts lorsqu’un Membre se trouve dans une situation ou entretient une relation au sujet de laquelle une personne raisonnable pourrait conclure que l’exercice de l’expertise ou du jugement professionnels du Membre peut être compromis par ladite situation ou relation ou en subir une influence indue. Un conflit d’intérêts peut être réel, potentiel ou apparent. »
Le traitement de personnes qui sont étroitement liées les unes aux autres risque d’entraîner une situation où l’inscrit ne peut pas défendre les intérêts d’un client sans avoir des répercussions négatives sur les intérêts de l’autre client. Ceci est un conflit d’intérêts. Un autre aspect des conflits d’intérêts est la perception qu’un inscrit profite de recommandations de client inappropriées.
Un autre risque du traitement d’un proche d’un client est que le thérapeute divulgue par inadvertance des renseignements confidentiels d’un client à l’autre. (Voir la norme 3.1, Confidentialité.) La confidentialité empêche l’inscrit de parler des détails sur le conflit d’intérêts avec l’un ou l’autre des clients. Par exemple, l’inscrit ne peut pas indiquer le nom d’un client à un autre ou préciser comment son traitement risque d’être influencé par le conflit.
Il est généralement préférable d’éviter cette situation, quoique dans certaines circonstances cela puisse être difficile. Par exemple, les situations où une relation entre des clients est découverte après le début d’une thérapie ou encore où un client potentiel aurait de la difficulté à se faire traiter par un autre thérapeute. Dans ces circonstances, il faut prendre en compte des considérations importantes d’ordre éthique et faire preuve de jugement clinique. Il peut être de bon aloi de demander l’avis d’un superviseur clinique et de prendre en compte l’option de traiter l’un des clients ou les deux ou d’orienter l’un des clients ou les deux vers un autre thérapeute.
Les questions suivantes peuvent aider un psychothérapeute autorisé aux prises avec cette question :
- En tant que thérapeute, pouvez-vous maintenir votre objectivité lorsque vous travaillez avec ce client vu votre historique de travail avec un membre de sa famille ou l’un de ses proches (p. ex. lorsqu’un ami vous recommande)?
- Pouvez-vous vous assurer que le client ne parlera pas de l’autre personne durant une séance? Est-il honnête envers le client de lui demander de restreindre les sujets traités dans le cadre de la thérapie?
- Que ferez-vous si l’autre personne est mentionnée dans la conversation?
- Qu’adviendra-t-il si la personne que vous avez traitée dans le passé apprend que vous traitez un membre de sa famille ou un proche?
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