Quatre membres de l’équipe médicale de l’UOSSM ont été tués et un infirmier est dans un état critique avancé, après une attaque aérienne à 23h dans la nuit du mardi 20 septembre. Le centre médical a été entièrement détruit et de nombreuses victimes restent enfouies sous les décombres.
Le point médical dispose de plusieurs systèmes d’évacuation ambulatoires soutenus par plusieurs organisations dont l’UOSSM et l’OMS. Le point médical offre des services médicaux d’urgence à 750 blessés par mois. Le Dr Ahmed Dbais, directeur à l’UOSSM des hôpitaux et trauma dans le nord de la région explique que “le bâtiment dispose de trois étages dont l’un était souterrain. En raison de l’intensité des bombardements, les trois niveaux se sont effondrés et sont complètement détruits.”
Les cinq travailleurs humanitaires de l’UOSSM, 3 infirmiers et deux chauffeurs ambulanciers ont été appelés afin de ramener des patients du point médical vers un centre médical avancé. Le point médical a été bombardé et deux ambulances de l’UOSSM où se trouvaient les quatres membres de l’UOSSM ont été pris pour cibles. La cinquième victime, un infirmier, tente de survivre. Il est dans un état critique et a été transféré à l’Hôpital de l’UOSSM Bab Al-Hawa, dans la région Nord de la Syrie. “Nous ne connaissons pas exactement le nombre de victimes à cet instant. Beaucoup des victimes sont encore ensevelies sous les décombres” explique le Dr Dbais.
Après avoir appris la tragédie, le Dr Zedoun Aizoubi, directeur de l’UOSSM international, suit la situation auprès du Dr Camilo Valderram de l’OMS, coordinateur du santé à Gaziantep en Turquie. Cette attaque vient un jour après l’attaque aérienne du convoi de l’ONU et du Croissant Rouge Arabe Syrien, qui a tué son directeur et plusieurs travailleurs humanitaires.
Ce fut une année meurtrière pour les professionnels de santé en Syrie dont 115 ont été tués en 2016. Plus de 700 personnels de santé ont été tués depuis le début du conflit.
Le Dr Ziad Alissa, président de l’UOSSM France condamne avec force ces attaques. Il explique : “Cette attaque contre notre personnel et nos installations médicales est inacceptable. Aujourd’hui, l’UOSSM a perdu quatre membres tandis que la vie d’un infirmier est suspendu à un fil. Les travailleurs humanitaires et le personnel médical sont censés être protégés par le droit international humanitaire et les droits de l’homme. Ils donnent leurs vies à sauver celles des autres. Cibler délibéremment des travailleurs humanitaires et des professionnels de santé est une claire violation des loi internationales humanitaires et des droits de l’Homme. Les instigateurs de ces actes doivent être tenus responsables. Nous demandons à la communauté internationale d’agir rapidement afin de mettre à terme à ces atrocités. Trop de vies ont été perdues. Nous adressons nos sincères condoléances aux familles des victimes qui ont tout sacrifiées pour sauver les vies de leurs concitoyens. Ce sont de vrais héros.”
Nous pourrons vous fournir des photos dès que les familles nous auront envoyés leur consentement.