Moins de 24 heures après son adoption, le cessez-le-feu sur la Ghouta violé : deux hôpitaux attaqués et 20 personnes tuées ; soupçon d’attaques au chlore. 
Paris, le 26/02/2018 - Moins de 24 heures après l'adoption de la résolution 2401 du Conseil de sécurité de l'ONU pour une l'arrêt des hostilités pendant 30 jours en Syrie, deux installations médicales ont été attaquées, au moins 20 civils ont été tués et plus de 70 autres ont été blessés.

Les deux installations médicales de la Ghouta orientale ont été visées par des frappes aériennes et mises hors service le matin du 25 février. Aucune victime n'est à déplorer. En parallèle, au moins 20 civils ont été tués dans d'autres zones de la Ghouta alors que les bombardements aériens continuent de frapper les zones d'habitation. Au moins 541 civils ont été tués et des milliers d’autres ont été blessés dans la semaine du 18 au 25 février.
On ne dénombre pas moins de 31 attaques contre 26 installations médicales (5 ont été attaquées deux fois), au cours desquelles 6 membres du personnel médical ont été tués et 15 autres blessés depuis le 18 février. Huit de ces installations ont été complètement détruites et plusieurs autres ont été lourdement endommagées. Les civils de la Ghouta orientale n'ont pratiquement plus aucun accès à des soins d'urgence au moment où ils en auraient le plus besoin.

« J’ai honte pour le Conseil de sécurité de l'ONU. Les nations les plus puissantes de la planète sont incapables de faire appliquer les normes les plus élémentaires en matière de droits de l'homme. L'incapacité de faire respecter ces résolutions remet en cause la raison même de cette instance. Ils sont déconnectés de la réalité. Pendant qu'ils discutent, des enfants sont tués toutes les heures. Plus de 500 civils ont été massacrés en une semaine et 26 établissements médicaux ont été attaqués. L'enfer sur terre existe et personne n'a l'air de vouloir arrêter cela. Les populations de la Ghouta ont besoin d'action maintenant, pas de mots creux. Les médecins sont au-delà du désespoir. C'est comme un cauchemar dont nous ne nous réveillons jamais. » a déclaré le Dr. Ziad Alissa, président de l’UOSSM France.

Par ailleurs, la Direction de la santé de Damas signale une attaque au chlore dans la journée d’hier. Au moins 18 victimes en ont présenté les symptômes. Une petite fille a été tuée et un autre bébé de quatre mois est toujours entre la vie et la mort.

L’UOSSM exige :

1. L'application de la résolution 2401 du Conseil de sécurité des Nations Unies, signifiant la cessation de la violence dans toute la Syrie.

2. Un accès humanitaire garantissant le passage de convois hebdomadaires d'aide humanitaire à toutes les régions dans le besoin.

3. L’évacuation médicale d'urgence en dehors des zones assiégées des patients nécessitant un traitement immédiat.

4. L’engagement de toutes les parties au conflit de se conformer à leurs obligations en vertu du droit international en protégeant des civils et garantissant la protection des hôpitaux et autres établissements médicaux.

5. La levée du siège sur la Ghouta orientale.
L’UOSSM, Union des Organisations de Secours et Soins Médicaux est une organisation humanitaire médicale française et internationale dont la mission est d’apporter secours et soins médicaux aux populations affectées par le conflit en Syrie, sans aucune considération pour leur nationalité, leur origine ethnique, leur sexe, leur religion ou leur affiliation politique. Crée en 2012, l’UOSSM a déployé son action autour de cinq programmes majeurs en Syrie pour accompagner et soutenir le personnel soignant, les victimes civiles et les malades au quotidien : la construction et le soutien d’hôpitaux, la mise en place de centres de soins primaires, de centres de soutien psychologique et de santé mentale, la formation du personnel médical et la recherche médicale. L’UOSSM soutient plus de 120 hôpitaux et plus de 200 centres de santé à travers toute la Syrie. 
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