On ne dénombre pas moins de 31 attaques contre 26 installations médicales (5 ont été attaquées deux fois), au cours desquelles 6 membres du personnel médical ont été tués et 15 autres blessés depuis le 18 février. Huit de ces installations ont été complètement détruites et plusieurs autres ont été lourdement endommagées. Les civils de la Ghouta orientale n'ont pratiquement plus aucun accès à des soins d'urgence au moment où ils en auraient le plus besoin.
« J’ai honte pour le Conseil de sécurité de l'ONU. Les nations les plus puissantes de la planète sont incapables de faire appliquer les normes les plus élémentaires en matière de droits de l'homme. L'incapacité de faire respecter ces résolutions remet en cause la raison même de cette instance. Ils sont déconnectés de la réalité. Pendant qu'ils discutent, des enfants sont tués toutes les heures. Plus de 500 civils ont été massacrés en une semaine et 26 établissements médicaux ont été attaqués. L'enfer sur terre existe et personne n'a l'air de vouloir arrêter cela. Les populations de la Ghouta ont besoin d'action maintenant, pas de mots creux. Les médecins sont au-delà du désespoir. C'est comme un cauchemar dont nous ne nous réveillons jamais. »
a déclaré le Dr. Ziad Alissa, président de l’UOSSM France.
Par ailleurs, la Direction de la santé de Damas signale une attaque au chlore dans la journée d’hier. Au moins 18 victimes en ont présenté les symptômes. Une petite fille a été tuée et un autre bébé de quatre mois est toujours entre la vie et la mort.
L’UOSSM exige :
1. L'application de la résolution 2401 du Conseil de sécurité des Nations Unies, signifiant la cessation de la violence dans toute la Syrie.
2. Un accès humanitaire garantissant le passage de convois hebdomadaires d'aide humanitaire à toutes les régions dans le besoin.
3. L’évacuation médicale d'urgence en dehors des zones assiégées des patients nécessitant un traitement immédiat.
4. L’engagement de toutes les parties au conflit de se conformer à leurs obligations en vertu du droit international en protégeant des civils et garantissant la protection des hôpitaux et autres établissements médicaux.
5. La levée du siège sur la Ghouta orientale.