Nouvelles
Le Printemps 2024
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Ci-dessus: Les participants du Sommet réunis pour une photo de groupe le dernier jour de la rencontre | |
Maine Audubon invite les ingénieurs à sortir des sentiers battus dans la conception des ponceaux de son programme Stream Smart |
Ci-dessus : Des ingénieurs routiers sur le terrain pour une formation Stream Smart dans le Maine.
Ci-dessous : Les tempêtes et les inondations en décembre 2023 ont causé de graves dommages dans tout le nord-est.
Crédits photo : Maine Audubon
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La manière traditionnelle pour un ingénieur civil d’aborder la conception d’un passage route-cours d’eau consiste à concevoir le ballast, puis à déterminer comment y faire circuler l’eau au moindre coût. « Y a-t-il risque d’inondation aux 25 ans? On calcule la taille de ponceau en conséquence. Un risque d’inondation aux cent ans? Pas de problème, ça se calcule aussi. Après tout, ce n’est qu’une question d’hydraulique. » Mais pour Maine Audubon, partenaire de SCI, c’est bien plus qu’une question d’hydraulique, et les ingénieurs des routes commencent à le comprendre.
« Les passages du programme Stream Smart laissent les cours d’eau se comporter comme tels », affirme Sarah Haggerty, biologiste de la conservation de Maine Audubon et responsable du programme Stream Smart. « Plutôt que de construire le ballast et se demander comment y faire circuler l’eau, nous demandons aux ingénieurs de renverser l’approche en partant du cours d’eau pour déterminer comment faire passer une route au-dessus. »
Grâce aux formations et ateliers donnés dans le cadre de son programme, Maine Audubon donne aux ingénieurs des routes, qui ne sont habituellement pas très versés en écologie des cours d’eau, la possibilité d’envisager de penser les ponceaux autrement, c’est-à-dire en partant du cours d’eau plutôt que de la route. En pratique, cela se traduit généralement par la construction de structures de plus grande taille à fonds ouvert et des berges accessibles, ce qui permet le passage des poissons et de la faune, des sédiments et débris de bois, ainsi que des débits plus élevés dus aux tempêtes plus fréquentes et plus violentes.
S’inspirant du programme de simulation de cours d’eau des services de protection des forêts des États-Unis, le programme Stream Smart a démarré en 2011. Depuis lors, plus d’un millier de personnes de l’État du Maine ont suivi ses ateliers et formations sur le terrain. En 2016, MaineDot a également élaboré le programme Municipal Stream Crossing Program pour aider les municipalités à couvrir les coûts initiaux plus élevés de constructions de passages de plus grande taille afin de se conformer aux normes de conception des passages du programme Stream Smart. Ce programme de subventions, dont Maine Audubon et autres partenaires contribuent à l’étude des demandes, a permis la construction de passages reconnectant des centaines de miles d’habitat dans les cours d’eau, au bénéfice des poissons et de la faune.
Malgré le succès du programme, il demeure difficile de trouver du financement consacré au programme Stream Smart, qui dépend de subventions. Le programme reçoit du financement de la National Fish & Wildlife Foundation et du NRCS Regional Conservation Partnership Program, de même que des subventions de la NOAA par l’intermédiaire de sous-contrats avec d’autres ONG, et de fondations privées.
Selon Sarah Haggerty, les ateliers du programme Steam Smart ont longtemps réuni essentiellement des employés municipaux, des forestiers et des fiducies foncières, mais on y observe depuis peu un nombre croissant d’ingénieurs provenant de cabinets privés, de municipalités et de MaineDOT. Cet intérêt croissant serait attribuable, selon elle, en partie aux efforts de sensibilisation menés auprès de ces groupes, et en partie aux récentes tempêtes qui ont été particulièrement dévastatrices pour l’État.
Ainsi en décembre 2023, une tempête a déversé 12-18 cm de pluie dans l’ouest du Maine, emportant avec elle des tronçons de route et coinçant des voyageurs. Selon Mme Haggerty, cela a constitué un point déterminant, et un nombre croissant d’ingénieurs des routes ont commencé à s’intéresser aux options que propose le programme Stream Smart.
Maine Audubon commence également à présenter le programme Stream Smart en classe, afin de préparer la prochaine génération d’ingénieurs de la University of Maine. « À la demande des municipalités, nous partageons maintenant une liste des ingénieurs qui ont participé à nos ateliers sur le terrain… qui reçoivent maintenant beaucoup d’appels! »
| Conserver le lien entre la Nouvelle-Écosse et le Nouveau-Brunswick, ou la conservation par la collaboration sur l’isthme de Chignecto | Ci-dessus : Les terres protégées et préservées de l'isthme de Chignecto, un corridor essentiel. Ci-dessous : Un lynx roux filmé dans le Chignecto. |
L’isthme de Chignecto est l’étroite bande de terre de faible altitude reliant les provinces de la Nouvelle-Écosse et du Nouveau-Brunswick. L’isthme a servi de route à un grand nombre de plantes et d’animaux qui ont rejoint la Nouvelle-Écosse après la dernière période glaciaire, et demeurera un passage important pour les espèces dont l’aire de répartition se modifie en réponse au réchauffement climatique.
Des travaux de conservation antérieurs menés dans la région s’étaient concentrés sur les vastes milieux humides de l’isthme, mais depuis le milieu des années 2000 on s’intéresse davantage à un corridor en haute terre qui serait moins à risque d’inondation par l’élévation du niveau de la mer. Les travaux ont été réalisés dans le cadre d’une vaste coopération entre les ministères de l’Environnement et du Changement climatique et des Ressources naturelles et des Énergies renouvelables de la Nouvelle-Écosse, le ministère des Ressources naturelles et du Développement de l’énergie du Nouveau-Brunswick, la Ville d’Amherst, Conservation de la nature Canada, la municipalité de Cumberland County, Environnement et Changement climatique Canada, Canards illimités Canada, la Société pour la nature et les parcs du Canada, Cumberland Wilderness, JD Irving Limited, CFC Climate Forests Canada Inc., et de nombreux propriétaires fonciers privés.
Ces travaux ont accéléré et accru la superficie de protection depuis 2019, avec l’aide du Fonds de la nature du Canada, l’appui d’Environnement et Changement climatique Canada, et plusieurs des partenaires mentionnés ci-dessus, ainsi que de la fiducie Nova Scotia Crown Share Land Legacy Trust et Conservation de la nature Canada. La signature récente de l’Accord Canada–Nouvelle-Écosse sur la nature, une nouvelle entente se chiffrant à 28 M$ entre Environnement et Changement climatique Canada et la Province de Nouvelle-Écosse, procurera les fonds nécessaires à une collaboration soutenue entre plusieurs partenaires en conservation de la province, notamment ceux qui sont engagés dans la protection de l’isthme.
| Progression de la réglementation en matière de connectivité aux États-Unis | Une carte extraite du rapport montrant les États qui ont adopté ou introduit une législation sur la connectivité écologique, à compter de 2023. |
Les politiques sont de puissants outils qu’utilisent les gouvernements et les entités non gouvernementales pour assurer la conservation et la restauration de la connectivité pour la faune. Cela comprend la réglementation qui, en intention ou en pratique, promeut et favorise la conservation et la restauration de la connectivité.
Récemment, Wildlands Network et le National Caucus for Environmental Legislators ont publié un rapport faisant un bilan de la réglementation adoptée par les législateurs des divers états des États-Unis en matière de conservation ou de restauration de la connectivité d’habitats et de promotion d’infrastructures favorables à la faune. Le rapport, que l’on peut consulter ici, ne présente que des exemples de lois adoptées par des états qui mentionnent explicitement la connectivité d’habitats et la terminologie qui s’y rapporte, tels les termes passages et corridors fauniques.
Les auteurs du rapport ont relevé au moins 83 textes de loi liés à la connectivité adoptés au cours des 25 dernières années, depuis le premier adopté par la Floride. Outre les exemples de réglementation sur la connectivité à travers le pays, le rapport compare divers types de règlements sur la connectivité et les diverses approches adoptées dans les différents états. Par exemple, on y relève des réglementations portant précisément sur les passages fauniques routiers ainsi que des règlements mentionnant la connectivité en lien avec les objectifs 30x30, et des règlements se penchant sur le rôle d’agences gouvernementales et autorisant des décisions en matière de conservation et de restauration de la connectivité.
En 2023, on relevait que tous les états de la région des Appalaches septentrionales à part un avaient soit adopté, soit présenté une réglementation en matière de connectivité. Voilà une tendance encourageante!
| Le partenariat Berkshire Wildlife Linkage souffle ses dix chandelles |
Ci-dessus : Aucune célébration n'est complète sans gâteau ! Ces arbres ont l'air bien appétissants...
Ci-dessous : Laura Marx, scientifique en solutions climatiques pour The Nature Conservancy et coordinatrice du Berkshire Wildlife Linkage, s'adresse aux partenaires du BWL lors d'une promenade en nature organisée dans le cadre des festivités.
Crédits photo : Meredyth Babcock
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Une trentaine de personnes se sont réunies le 1er mars dernier à Chesterfield, au Massachusetts, pour souligner le dixième anniversaire du partenariat Berkshire Wildlife Linkage (BWL). La journée a débuté par une randonnée en nature, suivie d’un dîner et de témoignages des bons coups réalisés au fil des dix dernières années. Cliquez ici pour voir une courte vidéo de compilation de l’événement et des témoignages.
Formant une coalition englobée dans la SCI, les partenaires de Berkshire Wildlife Linkage ont réalisé de grands progrès en protection et restauration de paysages terrestres et aquatiques reliant les montagnes Vertes du Vermont aux Hudson Highlands de l’État de New York via les montagnes Berkshire de l’ouest du Massachusetts et du nord-ouest du Connecticut. Ce corridor relativement étroit assure la liaison en direction nord jusqu’au Canada et en direction sud jusqu’aux Appalaches centrales via les Highlands des états de New York et du New Jersey et la crête montagneuse Kittatinny, ce qui en fait un point de convergence incontournable pour la connectivité à l’échelle du continent.
Le Berkshire Wildlife Linkage fait partie d’un réseau interconnecté de terres et d’eaux résilientes au climat qui comprennent certains des plus hauts sommets du Massachusetts et du Connecticut, des cours d’eaux froides abritant l’omble de fontaine, et une assise rocheuse calcaire dans les vallées abritant des écosystèmes uniques tels des marais calcaires, points névralgiques pour des espèces rares à l’échelle régionale et mondiale. Le BWL est menacé par la fragmentation croissante causée par la construction routière et le développement résidentiel et par un taux élevé de morcellement des terres, la plupart des terrains privés étant de petite superficie. Tous ces facteurs font de la conservation de ce territoire un défi de taille, mais qu’il est d’autant plus important de relever.
À ce jour, les partenaires ont assuré la conservation de près de 900 acres grâce à du financement préalable, et de milliers d’acres supplémentaires grâce à des collaborations soutenues. Nous avons également recueilli des données sur les déplacements des animaux sauvages et sur les infrastructures routières à travers le territoire, et ces données sont utilisées par les agences régionales de planification et le département des transports du Massachusetts, entre autres, dans le cadre de leurs travaux de planification et d’infrastructures.
Pour la prochaine décennie de BWL, les partenaires visent à protéger davantage de territoire à l’échelle régionale et à en assurer la connectivité avec des zones forestières existantes importantes afin de créer un corridor continu qui permettra aux espèces de se déplacer et de prospérer, aujourd’hui et demain. Les organismes The Nature Conservancy et MassWildlife ont récemment mis à jour l’outil BioMap, qui fournit des données sur la biodiversité, le climat et autres qui aident les agences d’État, les organismes de conservation, les municipalités et autres entités dans l’élaboration de stratégies et la prise de décisions en matière de protection de territoires terrestres et aquatiques. Les partenaires de BWL ont également mis à jour une carte montrant où les différents partenaires de BWL mènent leur action dans le corridor et les stratégies de connectivité qu’ils mettent en œuvre. Ces outils seront utiles aux partenaires actifs à l’échelle locale dans le corridor, mais également à l’échelle de l’État en vue de la mise en œuvre de l’Executive Order No. 618 sur la protection de la biodiversité au Massachusetts, qui fixe des cibles de conservation que l’État devra atteindre d’ici 2030, 2040 et 2050.
Bravo à tous nos partenaires de Berkshire Wildlife Linkage pour dix ans de travail acharné en protection et en restauration de la connectivité dans leur région et au-delà!
Un merci tout spécial à nos partenaires durables de Berkshire Wildlife Linkage qui ont contribué financièrement à la coordination des partenaires de SCI à l’échelle du réseau et de la région :
· The Nature Conservancy
· Kestrel Land Trust
· Mass Audubon
· Housatonic Valley Association
· Northwest Connecticut Land Conservancy
· Berkshire Environmental Action Team
· Vermont Association of Planning and Development Agencies
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Connectivité de la faune, un intérêt croissant au New Hampshire |
Ci-dessus : Photos de la faune utilisant les passages routiers dans la région de l'Upper Valley au New Hampshire.
Ci-dessous : La zone focale de l'étude sur la connectivité de l'Upper Valley.
Carte et photos fournies par Jesse Mohr de Native Geographic
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*Note : cet article a été adapté de Making Connections: Wildlife Corridors in New Hampshire, un blogue de Taking Action for Wildlife du 21 mai 2024, disponible ici.
La connectivité pour la faune fait l’objet d’un intérêt croissant auprès de partenaires en conservation du New Hampshire. La fragmentation continue des habitats due à la construction de routes et au développement résidentiel et autre menace la faune dans le New Hampshire et dans l’ensemble de la région, particulièrement les espèces à déplacement lent comme la salamandre maculée, les espèces qui dépendent d’un taux élevé de survie jusqu’à l’âge adulte comme la tortue mouchetée, les espèces à vaste territoire comme le lynx, et les espèces dont la population est déjà restreinte tel le crotale des bois.
Heureusement, les partenaires travaillent de concert à la protection et à la restauration de la connectivité pour ces espèces et d’autres, au New Hampshire et au-delà. Cela se fait par voie de collaboration entre partenaires gouvernementaux, non gouvernementaux et universitaires, dans des dossiers de transport et de connectivité pour la faune. La collaboration entre ces partenaires a mené à la réalisation de plusieurs initiatives au New Hampshire, notamment un projet visant la connectivité de la forêt nationale des montagnes Blanches qui traverse un tronçon clé de la Route 2 connu sous le nom de Bowman Divide, situé dans la partie du New Hampshire de la vaste zone de liaison de SCI reliant la partie du Vermont appelée le Northeast Kingdom au nord du New Hampshire et aux montagnes de l’ouest du Maine.
D’autres groupes, comme la Upper Valley Land Trust prennent l’initiative de faire un suivi sur le terrain de corridors pour la faune à une échelle plus locale. Ainsi, l’étude intitulée Upper Valley Connectivity Study a été réalisée en collaboration par des partenaires de SCI : Upper Valley Land Trust, New Hampshire Fish & Game, Vermont Fish & Wildlife, et Dartmouth College. Au moyen d’une combinaison de télédétection et d’études réalisées sur le terrain – par relevés de localisation et caméras -, l’objectif est de fournir de l’information qui servira à prioriser la protection du territoire et les passages fauniques qui assurent une connectivité fonctionnelle entre de grandes parcelles d’habitats non fragmentés et des zones essentielles. Certaines parties de la région Upper Valley sont essentielles à la connectivité est-ouest entre les montagnes Blanches du New Hampshire et les montagnes Vertes du Vermont, où l’autoroute I-91 et le fleuve Connecticut agissent comme grandes barrières aux déplacements.
L’étude Upper Valley Connectivity Study a été financée en partie au moyen de subventions, mais du financement supplémentaire par voie de dons sera nécessaire pour mener le projet à terme. On peut verser un don directement pour l’étude en se rendant sur la page Donate du site Web de la Upper Valley Land Trust.
Ressources supplémentaires en connectivité au New Hampshire :
Rapport sur les corridors fauniques au New Hampshire
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Préparé en réponse au projet de loi 376 d’initiative sénatoriale par le Fish and Game Department du New Hampshire en collaboration avec les Department of Transportation et Department of Environmental Services du New Hampshire, ce rapport présente de l’information sur les corridors fauniques existants et potentiels, les dispositifs facultatifs ayant une incidence sur les corridors, et les lois et règlements pertinents. Cliquez ici pour consulter le rapport (en anglais).
Carte des corridors fauniques au New Hampshire
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Le Fish & Game Department du New Hampshire a créé cette carte, qui indique les corridors fauniques et les habitats essentiels, en soutien à la planification de travaux de conservation. Cliquez ici pour consulter la carte (en anglais).
Brochure sur les corridors fauniques au New Hampshire
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Taking Action for Wildlife, un partenariat regroupant The University of New Hampshire Cooperative Extension, le Department of Fish and Game du New Hampshire et la New Hampshire Association of Conservation Commissions, a produit cette brochure visant à sensibiliser et habiliter la population du New Hampshire en matière de protection des corridors fauniques. Le document en ligne est disponible ici (en anglais).
Projet de passage faunique pour amphibiens
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Le Harris Center coordonne les efforts visant des passages pour amphibiens à Henniker, Keene, Nelson, Peterborough, Swanzey, Westmoreland, Wilton et Winchester. Plusieurs autres sites de passages au New Hampshire et ailleurs dans la région sont supervisés par des particuliers, des familles ou des groupes de citoyens. Nombre de ces passages doivent être examinés. On peut consulter ici la carte interactive des sites de passages pour amphibiens du projet (en anglais).
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Projet Orientations gouvernementales et rapport d'experts intégrant la connectivité écologique au Québec | |
Crédit photo : Initiative québécoise Corridors écologiques |
Dans les dernières semaines, des étapes importantes ont été franchises au Québec lors de l’annonce des nouvelles orientations gouvernementales en aménagement du territoire (OGAT) et le dépôt du rapport du groupe d’experts en adaptation aux changements climatiques (GEA).
Les OGAT découlent du plan de mise en œuvre de la politique nationale de l’architecture et de l’aménagement du territoire, avec laquelle le gouvernement du Québec se dote d’une vision à long terme pour le territoire. À la suite d’une consultation à l’été 2023, lors de laquelle l’Initiative québécoise Corridors écologiques (IQCÉ) déposa un mémoire saluant l’introduction de concept de connectivité écologique tout en suggérant d’aller plus loin, le gouvernement publia à la fin mai les nouvelles OGAT. Dans celles-ci, on notera les objectifs 2.2.1 et 2.2.2 portant sur le maintien et la restauration de la connectivité écologique et sur la limitation de la fragmentation du couvert forestier.
Au même moment, les experts et chercheurs du GEA, formé en 2023 à la suite d’une demande du ministre de l’Environnement en 2023, remettaient leur rapport constitué de plusieurs recommandations et moyens, autour de 5 axes pour accélérer l’adaptation aux changements climatiques. Une de ses recommandations, provenant de l’axe 1, est d’« accélérer la protection des écosystèmes naturels et de la biodiversité pour accroître notre résilience au climat futur ». Et pour y arriver, il suggère de mettre en place une recommandation de l’IQCÉ, soit une stratégie nationale pour la connectivité écologique et d’impliquer les acteurs actifs, dont l’IQCÉ et de nouveaux acteurs stratégiques. Ils soulignent aussi les besoins exprimés par les participants du colloque sur la connectivité écologique de novembre 2023, organisé par l’IQCÉ, la SÉPAQ et le gouvernement.
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Projet Mountain Waters de la fiducie Kestrel Land Trust | |
Ci-dessus : Une vue du mont Pomeroy à Southampton, pièce maîtresse du projet Mountain Waters.
Crédit photo : Kestrel Land Trust
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Cette année, la fiducie Kestrel Land Trust, partenaire de Staying Connected Initiative (SCI) et Berkshire Wildlife Linkage, travaille à un projet à l’échelle de la région visant la protection à perpétuité de plus de 1 000 acres de terres sauvages et fonctionnelles dans la vallée du fleuve Connecticut appelée Pioneer Valley, au Massachusetts, et ses environs.
Le projet Mountain Waters a été nommé ainsi en l’honneur du sommet local de la montagne Pomeroy et des cours d’eau qui en sillonnent les forêts environnantes – se jetant au passage dans la rivière Manhan et le fleuve Connecticut -, et fournissent en eau potable les communautés urbaines et rurales dont ils alimentent les réservoirs Tighe-Carmody et Barnes Aquifer.
La Kestrel Land Trust travaille en collaboration avec les propriétaires fonciers intéressés et de nombreux partenaires – dont la municipalité de Southampton, Mass Audubon— à la protection de 1 054 acres au cours des deux prochaines années, à Southampton et des villes voisines.
Le projet est soutenu financièrement par une subvention de 1,25 M$ accordée par le Massachusetts Executive Office of Energy et l’Environmental Affairs Landscape Partnership. Des donateurs privés ont aussi généreusement contribué au financement du projet.
La région visée par le projet est jugée très prioritaire au chapitre de la conservation, selon le plan directeur et le plan intitulé Open Space and Recreation Plan de la municipalité de Southampton, le plan de protection des ressources hydriques de la ville de Holyoke, le Berkshire Wildlife Linkage Partnership, et toutes les fiducies foncières de la région. Le territoire se classe bien au-dessus de la moyenne en ce qui touche à la résilience au climat selon BioMap, il est identifié comme zone essentielle en matière de connectivité du paysage, et se compose d’un grand nombre de parcelles forestières essentielles intactes. La protection à perpétuité ouvrira officiellement une grande zone aux loisirs passifs tout en préservant les réserves d’eau de surface potable et des terres agricoles de grande qualité dans d’autres zones.
Consultez le Daily Hampshire Gazette pour plus d’information sur le sujet.
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L’initiative Rester connecté rassemble un ensemble unique de partenaires gouvernementaux, non gouvernementaux et universitaires pour conserver, restaurer et maintenir les liens paysagers dans la région des Appalaches du Nord et de la forêt acadienne. Nous envisageons un paysage écologiquement interconnecté et résilient dans la région des Appalaches du Nord et de la forêt acadienne de l’est des États-Unis et du Canada qui soutient des terres, des eaux, une faune et des communautés humaines dynamiques en bonne santé. | | | | |