GESTION DES RESSOURCES HUMAINES
Les propriétaires d’établissements vétérinaires seront à l’avant-garde pour gérer une multitude de problèmes liés à la COVID-19 dans leurs pratiques, ce qui pourrait entraîner des perturbations opérationnelles importantes. Plusieurs questions liées au droit du travail, notamment, doivent être considérées et des plans stratégiques appropriés doivent être mis en œuvre.
Les mesures concrètes suivantes peuvent être prises par les propriétaires d’établissements vétérinaires avant la flambée potentielle annoncée par l’Agence de la santé publique du Canada. Si l’épidémie continue de prendre de l’ampleur, les propriétaires et les gestionnaires d’établissements vétérinaires doivent se préparer à gérer les problèmes de personnel qui peuvent survenir (pour assurer la continuité des activités) et à tenir compte des considérations juridiques pertinentes :
i. rappeler aux employés l’étiquette respiratoire et l’hygiène des mains, et fournir les fournitures nécessaires (savon et/ou désinfectant pour les mains) et des instructions sur la technique appropriée;
ii. informer les employés malades et symptomatiques qu’ils doivent rester à la maison et que leur présence dans les locaux de l’établissement vétérinaire n’est pas permise;
iii. effectuer le nettoyage de routine de l’environnement dans l’établissement vétérinaire, surtout entre les visites des clients dans les salles de consultation;
iv. conseiller aux employés de prendre des mesures avant de voyager, comme aviser le propriétaire ou le gestionnaire de l’établissement des endroits où ils prévoient de séjourner;
v. envisager de limiter les voyages d’affaires à certains pays ou à certaines régions, en reconnaissant que certains pays ont « fermé leurs frontières » ou ont restreint les voyages aux « visites essentielles » à des fins commerciales;
vi. encourager les employés à informer le propriétaire ou le gestionnaire de l’établissement s’ils subissent un test de dépistage de la COVID-19, en particulier s’ils ont eu des contacts avec d’autres personnes sur le lieu de travail – ces renseignements doivent être traités de manière confidentielle, dans le respect de la vie privée de l’employé;
vii. encourager les employés à informer le propriétaire ou le gestionnaire de l’établissement si un membre de leur famille à la maison souffre de la COVID-19 ou a été exposé au virus, encore une fois en garantissant le respect de la vie privée de l’employé;
viii. informer les employés que certaines personnes peuvent être plus à risque de maladie grave, comme les personnes âgées ou celles qui souffrent de problèmes de santé chroniques ou sont en état d’immunosuppression;
ix. encourager les employés qui peuvent être vulnérables et à risque plus élevé de complications néfastes pour la santé liées à la COVID-19 à en informer le propriétaire ou le gestionnaire de l’établissement, de sorte qu’une décision éclairée sur la pertinence d’envisager des précautions additionnelles puisse être prise, s’il y a lieu, au cas par cas;
x. former les employés à accomplir des tâches essentielles en cas d’absence de leurs collègues, et obtenir le consentement des employés si une telle formation supplémentaire peut entraîner un changement arbitraire non intentionnel de la description de tâches de l’employé concerné;
xi. rappeler aux employés les cyberrisques liés à la COVID-19, notamment les aviser de faire preuve de prudence pour éviter d’être victimes de tentatives d’hameçonnage par courriel liées à la COVID-19 qui sont à la hausse;
xii. déterminer si des heures de travail flexibles (par exemple en décalant les heures d’arrivée et/ou les quarts de travail), du travail à distance ou d’autres arrangements hors site seraient acceptables pour la pratique (reconnaissant que cela est difficile étant donné l’utilisation de matériel de diagnostic non portatif et la nécessité de conserver les médicaments contrôlés sous clé) et, si nécessaire, envisager la mise à jour et l’essai de technologies pour permettre le travail à distance au besoin;
xiii. communiquer avec les principaux fournisseurs pour s’assurer que l’accès aux produits et aux services sera ininterrompu pendant toute épidémie, notamment en ce qui a trait aux médicaments couramment utilisés et aux autres produits en stock;
xiv. envisager d’annuler et de reporter les séances d’information et les activités pour les clients (comme les cours de dressage) et de suspendre les services de toilettage;
xv. élaborer ou mettre à jour les politiques de ressources humaines, y compris des politiques concernant les congés obligatoires et non obligatoires et les exigences légales, les plans de continuité des activités de la pratique et les plans de réponse en cas de pandémie, en prévoyant qui dans la structure hiérarchique peut décider de fermer l’établissement;
xvi. évaluer si, en cas d’épidémie, la pratique a et continuera d’avoir des produits et des fournitures en quantité suffisante, y compris sur le plan de la santé et de la sécurité (par exemple, mouchoirs, récipients pour l’élimination sans contact, eau et savon, fournitures de nettoyage des surfaces, lingettes jetables et désinfectant pour les mains).