Mais il n'y a pas que la loi RIST ! Depuis le 1er février 2023, les orthoptistes sont autorisés à prescrire des lunettes en primo-prescription pour les patients de 16 à 42 ans, avec bien sûr la précaution de renvoyer sur l’ophtalmologue au moindre doute sur la complexité de la situation (le texte du décret précise les nombreuses situations qui ne permettent pas cette primo-prescription).
On sait que le motif officiel de ce texte est de faciliter l’accès à la correction oculaire et de dégager du temps pour les ophtalmologues. Mais les arrières pensés - pas si cachées - sont de lutter contre les dépassements d'honoraires, puisque le bilan orthoptiste est facturé 22,10€ en tarif opposable obligatoire.
Et une fois que le patient aura sa prescription, il ira se faire conseiller des lunettes plus chères chez l’opticien, avec toutefois un remboursement possible en entrée de gamme.
On retiendra surtout que 55% des ophtalmologues libéraux emploient des orthoptistes et que l’accès direct à un orthoptiste organisé au sein d’un cabinet d’ophtalmologues est une solution logique.
Concernant l’orthoptiste qui travaille avec l’ophtalmologue, il peut avoir un statut libéral ou salarié, mais le salariat est majoritaire.
Notons que le syndicat des ophtalmologues a demandé une évaluation de cette nouvelle disposition et on peut leur faire confiance pour veiller à ce qu’elle soit effective !
Dr Claude BRONNER
Président de l'URPS ML Grand Est
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