NÉGOCIATIONS CONVENTIONNELLES
L'Assurance maladie "fait de la com"
Lorsque l’Assurance maladie écrit aux médecins la veille d'une journée de négociation essentielle (voir la lettre du directeur Thomas Fatôme datée du 21 février 2021) en leur expliquant que les 1,5 Euros supplémentaires proposés sur l’acte de base représentent un gain annuel de 7000 Euros, il dit certes la vérité pour la moyenne, mais oublie complètement que cela ne compense même pas l’inflation, puisqu’il en faudrait plus du double !
Il est évident qu’en terme de communication auprès du grand public, c’est habile. Mais c'est aussi malhonnête. A nous, professionnels, de rappeler ce que savent bien nos patients : cette somme est nettement réduite puisqu’elle sert aussi à payer toutes nos charges en précisant bien que cela va de l’achat du cabinet à l’achat du moindre rouleau de papier.
D’autres rémunérations sont prévues, mais elles sont en partie liées à l’acceptation du CET (Contrat d'Engagement Territorial), qui est une nouvelle usine à gaz. Pour s’en convaincre, il suffit de parcourir le Blog de Mickaël, un confrère qui traite le sujet par l’absurde : "Comment tricher avec le Contrat d’Engagement Territorial ?" et accessoirement de la future ROSP rénovée.
Comme le rappelle le directeur de l’Assurance maladie, s’il n’y a pas de convention signée ce 28 février, on part vers un règlement arbitral en se donnant le temps de faire une convention satisfaisante.
A noter que règlement arbitral ne veut pas dire règlement minimal. Le gouvernement pourrait très bien calmer le jeu avec un acte à 28 Euros pour les généralistes (selon la valeur de l’inflation) pour la période intermédiaire, en ne touchant à rien d’autre pour 2023.
De toute façon, si on respecte les règles habituelles, la moindre revalorisation ne s’appliquerait que début 2024 !
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