Paris, le 29 août 2019
- Le 27 août à 22h35 (heure locale), l'hôpital pédiatrique et de gynécologie Al-Ghadafa de Maarat Al Nouman, en Syrie, a été ciblé par quatre frappes aériennes et mis hors service. L’hôpital avait été évacué plus tôt, il a subi de gros dégâts. Un gardien a été blessé par les frappes aériennes, aucune victime n'est à déplorer. Au cours des 10 derniers jours, le bombardement intense sur Maarat Al Nouman ont entraîné le déplacement de plus de 200 000 personnes. C'est le 48e établissement médical à être bombardé depuis le 28 avril.
Le Dr Ziad Alissa, président de l'UOSSM France, a déclaré :
« Il est scandaleux qu'un autre hôpital pédiatrique ait été bombardé en toute impunité et dans un silence assourdissant de la part de la communauté internationale. Si l'hôpital n'avait pas été évacué, nous aurions pu être confrontés à une tragédie majeure. Au moins 48 établissements médicaux ont été ciblés depuis la fin avril. Des centaines de milliers de personnes sont sans accès à des services médicaux, dont ils ont désespérément besoin. Nous le répétons, les hôpitaux ne sont pas une cible, les civils ne sont pas une cible, les écoles ne sont pas une cible. Ce sont tous des crimes de guerre et les auteurs doivent être arrêtés et tenus pour responsables. Les 3,5 millions de civils d’Idleb méritent le droit de vivre et méritent une position ferme de la part de la communauté internationale.
»
Depuis le 28 avril 2019 :
- Plus de 862 civils ont été tués, dont au moins 226 enfants et 179 femmes.
- Plus de 1 850 civils ont été blessés.
- Plus de 750 000 personnes ont été déplacées à l'intérieur du nord-ouest de la Syrie.
- Au moins 48 installations médicales ont été bombardées et 30 travailleurs humanitaires ont été tués.
- Différentes frappes aériennes ont ciblé cinq ambulances alors qu'elles portaient secours à des patients, tuant huit membres du personnel.
* Les chiffres changent constamment en raison de la situation sur le terrain.