Paris, le 16 janvier 2020 - Le 15 janvier à 14h06 (heure locale), une frappe aérienne massive a visé le marché bondé d'Al-Hal dans la ville d'Idleb, en Syrie. L'attaque a provoqué la mort d'au moins 19 personnes et 65 autres ont été blessées, dont une majorité de femmes et enfants. Cette nouvelle escalade militaire sur la ville d'Idleb, qui a commencé la semaine dernière, représente une immense menace pour les millions de civils en exode dans cette zone depuis le début du conflit.
Pour l'année 2019, l'ONU a dénombré pas moins de 82 attaques contre des structures médicales, laissant le système médical décimé et défaillant à Idleb. Une nouvelle escalade de la violence sur la région pourrait s'avérer catastrophique tant la situation médicale est paralysée.
De plus, les conditions hivernales à Idleb sont particulièrement difficiles. Les températures glaciales et le temps pluvieux, exposent des centaines de milliers de personnes déplacées et sans abris adéquats, à des risques considérables.
Le Dr Ziad Alissa, président de l'UOSSM, a déclaré :
"Il est horrible de penser à ce qui pourrait se produire si les bombardements ne s'arrêtent pas. Des millions de vies sont en jeu et au moins un million de personnes pourraient être de nouveau déplacées. Mais il n'y a nulle part où aller. Nous appelons la communauté internationale à agir immédiatement pour mettre fin à ce bain de sang, avant qu'il ne soit trop tard."
Dans les termes les plus fermes, l’UOSSM condamne les attaques d’hier contre des civils, qui constituent clairement un crime de guerre. L'UOSSM demande à la communauté internationale d'agir immédiatement pour protéger des millions de civils d'un bain de sang imminent et de mobiliser d'urgence des abris, de la nourriture, de l'eau et des soins médicaux pour la population mal desservie.
Il y a plus de 3,5 millions de personnes dans le gouvernorat d'Idleb et 1 million de personnes dans la ville densément peuplée d'Idleb. Rien qu'en décembre, plus de 300 000 personnes ont été déplacées par les violences sur Maarat Nouman et ses alentours. L'UNICEF estime que 140 000 enfants ont été déplacés au cours des quatre dernières semaines d'un hiver glacial. L'ONU a dénombré 145 attaques contre des écoles et 82 attaques contre des infrastructures médicales (90% dans le nord-ouest de la Syrie) en 2019.
* Les nombres changent constamment en raison de la situation sur le terrain.