Le service de consultation sur l’exercice de l’OPAO reçoit des questions sur les témoignages. Un témoignage est une déclaration d’une autre personne sur la qualité des services d’un inscrit. Il peut s’agir d’une déclaration verbale ou d’un simple classement par « étoiles » en ligne. C’est une faute professionnelle d’utiliser le témoignage d’un client, d’un ancien client ou d’une autre personne pour faire la publicité du membre ou de son lieu d’exercice. La norme de l’OPAO sur la publicité explique que les témoignages ne sont pas fiables et « peuvent aussi donner à penser que les clients ont pu subir des pressions les incitant à les formuler, ce qui est contraire à l’intérêt véritable du client ou du thérapeute ».
La norme poursuit en précisant que les règles n’empêchent pas les clients ou d’autres personnes de rédiger des témoignages sur les inscrits (par exemple, sur des sites Internet tiers pour évaluer des professionnels), à condition que l’inscrit ne leur demande pas de le faire et que l’inscrit n’influence pas les témoignages publiés. Notez que si un inscrit a directement lié sa publicité à un site de notation ou d’examen tiers, cela pourrait être considéré comme une utilisation inappropriée d’un témoignage.
Plusieurs ont posé des questions sur ces zones grises. Par exemple, qu’en est-il d’une demande de financement de programme qui demande aux clients de partager leurs expériences? Comme il ne s’agit pas de publicité, elle ne serait pas visée par l’interdiction des témoignages. Cependant, l’évaluation du programme devrait être faite de manière volontaire et objective, afin que les clients ne soient pas poussés à faire des commentaires.
Une autre question que nous avons reçue concernait une citation faisant la promotion du livre d’un inscrit. Bien que, dans le sens plus large, cela puisse être considéré comme un témoignage, certains facteurs pourraient atténuer les inquiétudes. Il s’agit notamment du fait que le témoignage porte sur le contenu du livre plutôt que sur la pratique de la psychothérapie de l’inscrit. De plus, il y aurait moins d’inquiétude si un collègue écrivait le témoignage plutôt qu’une personne dans un déséquilibre de pouvoir comme un client ou un ancien client.
Enfin, un inscrit peut-il utiliser des témoignages pour sa pratique non psychothérapeutique, par exemple à titre de coordinateur parental? La prudence serait conseillée si le champ est lié à la psychothérapie et les clients potentiels de psychothérapie pourraient compter sur les témoignages.
Voici des questions pour aider à déterminer si une déclaration est un témoignage problématique :
- L’inscrit utilise-t-il la déclaration dans la publicité?
- L’inscrit a-t-il un déséquilibre de pouvoir avec la personne qui fait la déclaration?
- La déclaration contient-elle des affirmations sur la pratique de l’inscrit?